Le financement du secteur gazier et pétrolier par les caisses de retraite en mène certaines devant les tribunaux.

Une communauté autochtone australienne poursuit 20 grandes caisses de retraite australiennes pour leurs investissements dans des projets d’extraction de gaz de la firme Santos. La plainte allègue que ces caisses de retraite viole les droits humains.

La poursuite mentionne que les caisses de retraite ont l’obligation de prévenir les impacts négatifs que les entreprises financées font peser sur les droits humains, précise Reuters.

Les projets gaziers de Barossa et Narrabri menacent la culture et les moyens de subsistance de  la communauté autochtone, et risquent de dégrader l’environnement. La reproduction de plusieurs espèces animales seraient mises en péril.

Cette poursuite est une nouvelle étape dans la remise en question des investissements des caisses de retraite australiennes dans les projets d’extraction de combustibles fossiles. En 2020, Rio Tinto avait dû changer de direction après qu’un projet de mine de fer a abouti à la destruction d’une grotte d’importance patrimoniale dans les gorges du Juukan, en Australie occidentale. Cette grotte sacrée pour la communauté locale avait été habitée par des humains durant 46 000 années.

Un tribunal a autorisé la poursuite du projet minier de Narrabri en décembre. Mais le peuple autochtone Gameroi a déposé en janvier un recours devant la Cour fédérale australienne contre ce projet gazier d’une valeur de 3,1 milliards de dollars. « Nous ne permettrons pas que l’environnement soit endommagé ou profané à un point tel qu’il ne reviendra pas à son état naturel », affirme le communiqué émis par les plaignants.

Un autre tribunal a rejeté la demande de Santos de reprendre le projet minier de Barossa, également d’une valeur de 3,1 milliards de dollars, à la suite d’objections de communautés autochtones. Mais la firme gazière entend demander une nouvelle autorisation.