Sept quasi-retraités sur dix sont à risque de ne pas être capables de financer leur mode de vie à la retraite.

Le niveau de préparation à la retraite est insuffisant pour une large majorité de la prochaine génération de retraités.

L’ensemble des personnes qui partiront prochainement à la retraite, sept sur dix (68 %) sont à risque de ne pas pouvoir financer leur mode de vie à la retraite, indique un sondage mené par Deloitte sur la préparation à la retraite.

Dans le détail, 37 % des prochains retraités ont un niveau faible de préparation à la retraite. Cela signifie que 1,1 million de ménages sont susceptibles de ne pas pouvoir financer leur mode de vie et la retraite.

Par ailleurs, un autre tiers des prochains retraités (31 %) présente un niveau très faible de préparation à la retraite. Ces 924 000 ménages dépendront des revenus versés par l’État, comme le Régime de pensions du Canada (RPC).

Seuls 14 % des prochains retraités peuvent le faire en toute confiance. Et 18 % peuvent être confiants, tout en restant prudents, c’est-à-dire en faisant des compromis quant à la qualité de leur mode de vie.

Si cette vague de prochains retraités a besoin de soins de longue durée, les trois quarts de ces ménages (73 %) risquent d’être confrontés à des difficultés financières.

Le même sondage montre les différences de soutien dont bénéficient ces travailleurs. Ainsi, seuls 24 % des travailleurs du secteur privé participent à des régimes de retraite offerts par l’employeur. Et 40 % des personnes retraitées n’ont pas souscrit d’assurance maladie, alors que près de la majorité d’entre elles (44 %) attribuent cette situation aux primes coûteuses.

Le sondage de Deloitte pointe également qu’environ 40 % de l’inégalité des patrimoines de retraite est attribuable à un manque de connaissances financières. Parallèlement, 44 % travailleurs canadiens pigent dans leur épargne-retraite pour payer des dépenses non liées à la retraite.

Deloitte tire comme leçon de ce sondage que « les acteurs de l’écosystème des services canadiens doivent collaborer avec les institutions bancaires, les gestionnaires de patrimoine, les assureurs et le secteur public.

Le cabinet cite trois axes qui pourraient inciter les Canadiens de tous âges à adopter de saines habitudes d’épargne le plus tôt possible:

– rapprocher la planification de la retraite du milieu de travail.

– créer des programmes incitatifs axés sur l’adoption de comportements d’épargne sains.

– envisager de rendre obligatoires les cotisations à un régime de retraite.

Justement, un autre sondage, mené cette fois par la banque CIBC et FP Canada, indique qu’environ la moitié des Canadiens (46 %) disent souhaiter recevoir des conseils sur la retraite de la part d’un professionnel des finances. Mais seulement trois répondants sur dix déclarent avoir travaillé avec un professionnel pour élaborer un plan financier (30 %), un plan d’investissement (29 %) ou un régime de retraite (28 %).

Le tiers des répondants estiment que le coût est le principal obstacle à l’accès à des conseils financiers. Les moins de 35 ans sont plus susceptibles que les Canadiens plus âgés de citer le coût comme principal obstacle.