Les promoteurs de régimes de retraite devraient faire des efforts pour mieux informer les travailleurs sur le moment où ils devraient toucher leurs pensions des régimes publics.
Les travailleurs reçoivent trop souvent des conseils inadaptés à leur situation, quant au moment de demander leurs pensions des régimes publics, pointe un rapport de l’Institut national du vieillissement (INA) de l’Université métropolitaine de Toronto.
Les promoteurs de régime de retraite, comme les conseillers financiers et les décideurs politiques, présument trop souvent que les Canadiens devraient toucher le plus tôt possible leurs prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) et du Régime de rentes du Québec (RRQ), relaie The Globe and Mail.
Plusieurs affirmations sont qualifiées d’erronés dans le rapport intitulé Retiring Problematic Narratives. « Il est préférable de toucher les prestations du RPC/RRQ à 60 ans si vous décédez avant l’âge d’équilibre. » Et aussi: « et si le gouvernement changeait d’avis ? Profitez-en tant que vous le pouvez. » Et encore: « Prenez-les et investissez-les – vous ferez mieux. »
Bien que ces affirmations puissent se vérifier dans certains cas, elles sont largement infondées, martèle le rapport. Or, venant des promoteurs de régime de retraite, des conseillers financiers et des décideurs politiques, ces suggestions peuvent amener des travailleurs à prendre des décisions à court terme sans tenir compte de facteurs à long terme tels que leur santé personnelle et leurs finances à un âge plus avancé.
Le choix de commencer à percevoir les rentes du RPC et du RRQ un impact considérable sur la situation financière tout au long de la retraite. Cet enjeu nécessite une évaluation détaillée, et ne peut pas reposer sur des suggestions simplistes, explique le rapport. Il est de la responsabilité, notamment des promoteurs de régime, de permettre aux futurs retraités de tenir compte de l’ensemble des éléments qui les conduiront à effectuer le choix pertinent du moment de toucher leur pension des régimes publics, affirment les auteurs du rapport.