Les rendements des investissements des régimes de retraite publics américains ne dépassent pas ceux d’une stratégie aussi simple que la répartition 60/40.

Malgré des stratégies complexes, les régimes de retraite publics américains ne parviennent pas à faire une différence avec le rendement d’un indice basé sur une allocation à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, selon une étude du Center for Retirement Research du Boston College.

Cette étude compare les rendements nets annualisés des régimes de retraite publics américains avec les rendements de l’indice 60/40 entre juin 2000 et juin 2023. Or, les performances des investissements des régimes de retraite sont inférieurs de 0,03 % à l’indice 60/40 sur cette période de 23 années. Les deux rendements annualisés s’établissent à 6,1 % au cours de cet intervalle, précise Pensions & Investments.

L’indice 60/40 qui a servi de comparatif a été établi par les chercheurs, en le composant à 60 % d’action américaines et à 40 % d’obligations américaines, avec des frais de gestion de 10 points de base.

Si les rendements des régimes de retraite publics ont été supérieurs à ceux de la stratégie 60/40 pour la période juin 2000-juin 2007, ils ont été inférieurs à l’indice de juin 2007 à juin 2023.

« Si les régimes publics ne peuvent pas raisonnablement anticiper des rendements à long terme plus élevés à partir d’une approche active complexe, un argument fort pourrait être avancé pour qu’ils s’en tiennent à une stratégie simple et transparente », indique le rapport.

Le rapport pointe l’orientation importante des régimes de retraite publics américains vers les actifs alternatifs, motivée par la recherche de rendements supérieurs aux marchés financiers. Or, le recours aux investissements alternatifs requiert généralement une hausse des dépenses liées à l’embauche de gestionnaires d’investissement interne ou au recours à des experts externes.

« La question est de savoir si tous ces changements d’investissements et ce recours accru à des actifs complexes – qui s’accompagnent de frais plus élevés et d’un personnel plus nombreux – sont préférables à des fonds indiciels composés d’actions et d’obligations traditionnelles », interroge le rapport.