Les caisses de retraite retrouvent de l’appétit pour les titres à revenu fixe, y compris au détriment des placements alternatifs, qui gagnaient pourtant du terrain depuis une décennie.

Les caisses de retraite n’en sont pas à tourner le dos aux placements alternatifs. Mais un certain désamour tend à se développer.

Et ce sont les obligations, pourtant délaissées jusqu’en 2022 qui sont les principales responsables de ce désamour, avance le Wall Street Journal.

C’est que la hausse des taux d’intérêt entamée à la fin de l’année 2021 suscite à nouveau de l’intérêt parmi les caisses de retraite. Les rendements proposés par les titres à revenu fixe, n’ont plus rien à voir avec ceux qui prévalaient avant la pandémie, quand les obligations gouvernementales proposaient un rendement nul, voire négatif.

À présent, les obligations présentent un double avantage : non seulement leur rendement est propulsé par les hauts taux d’intérêt, mais elle permet un investissement à court ou moyen terme… ce qui n’est pas le cas de nombre de placements alternatifs.

Les caisses de retraite souhaitent de plus en plus pouvoir accéder rapidement à des liquidités, afin de pouvoir acheter des obligations à haut rendement, ou vendre leurs obligations de retraite à des compagnie d’assurance.

Un autre facteur renforce l’attrait des obligations. La santé financière des caisses de retraite n’a jamais été aussi bonne depuis 15 ans, selon des données de la firme Milliman. Cette bonne santé est due au fait que les taux d’intérêt élevés réduisent la valeur de leurs engagements à long terme. Leurs promesses sont donc beaucoup plus faciles à tenir.

Dans cette nouvelle situation, les caisses de retraite préfèrent désormais réduire les risques et conserver une certaine flexibilité, ce qui les encourage à favoriser les investissements en obligations et en actions, plutôt que dans des actifs non liquides, comme les placements alternatifs.

Cette nouvelle situation pourrait prévaloir tant que les taux d’intérêt ne repartent pas à la baisse. La possible survenue d’une récession en 2024 pourrait être décisive à cet égard.