Les sociétés canadiennes cotés en Bourse ont légèrement rehaussé les hypothèses économiques qu’elles utilisent pour comptabiliser les coûts de leurs régimes de retraite à prestations déterminées, selon une enquête de Morneau Shepell.

Ainsi, les taux d’actualisation recueillis dans les états financiers des sociétés canadiennes ont augmenté comparativement aux taux de l’année précédente. Le taux d’actualisation médian au 31 décembre 2018 était de 3,80 %, par rapport à 3,50 % l’année précédente. Près de 99 % des entreprises sondées ont augmenté leur taux d’actualisation en 2018.

L’écart dans les taux d’actualisation utilisés s’est agrandi depuis l’année dernière. Près de 87 % des entreprises ont utilisé un taux se situant entre 3,50 % et 4,00 % (un écart de 0,50 %), alors que 83 % des entreprises avaient utilisé́ un taux se situant entre 3,25 % et 3,50 % (un écart de 0,25 %) à la fin de l’année précédente.

À noter que les taux d’actualisation utilisés pour les avantages sociaux futurs autres que les prestations de retraite, notamment les assurances collectives pour les retraités, sont similaires à ceux utilisés pour les régimes de retraite.

Dans l’ensemble, les entreprises de l’enquête ont présenté un ratio global de 95 % de la valeur de l’actif par rapport à l’obligation au titre des prestations définies sur base comptable.

Du côté des coûts de soins médicaux pour les retraités, l’hypothèse médiane de croissance à court terme est de 5,70 %, ce qui représente une diminution de 0,20 % par rapport à la médiane de l’année précédente.

Les états financiers des sociétés cotées donne également des informations sommaires sur la répartition d’actif des caisses de retraite. Ainsi, au 31 décembre 2018, 39 % de l’actif des régimes étudiés était constitué de titres de capitaux, 49 % de titres de créance et 12 % d’autres éléments d’actif. Au 31 décembre 2017, les caisses de retraite étaient plutôt constituées de 43 % de titres de capitaux, de 46 % de titres de créances et de 11 % d’autres éléments d’actifs.

Les états financiers de plus de 90 sociétés canadiennes cotées en bourse ont été analysés dans le cadre de cette enquête.