
Les grandes caisses de retraite du secteur public canadien disposent de financements et de liquidités suffisantes pour affronter la volatilité des marchés financiers à court terme, selon un rapport de Fitch Ratings.
Les grandes caisses de retraite publiques canadienne sont prêtes à résister aux mauvaises nouvelles qui pourraient survenir sur les marchés, telles que l’augmentation des pertes sur les investissements immobiliers, considère l’agence de notation Fitch Ratings.
Le rapport de la firme s’est penché sur les grandes caisses de retraite canadiennes, parmi lesquelles l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, l’Alberta Investment Management, la British Columbia Investment Management, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), OMERS, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (Teachers), et l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public.
« Les portefeuilles d’investissement des caisses de retraite canadiennes resteront sous la pression d’un contexte de marché difficile, l’augmentation du coût de la dette et le ralentissement anticipé de la croissance pesant sur les évaluations des actifs privés », prévient l’agence dans son rapport, cité par Conseiller.https://www.conseiller.ca/ma-pratique/retraite/les-grands-acteurs-du-secteur-des-retraites-sont-prets-a-gerer-la-volatilite/
C’est que l’immobilier du bureau pourrait creuser des pertes pour les caisses de retraite, et ce jusqu’en 2025, en raison des taux d’intérêt élevés et de la diminution de la demande. Ces deux facteurs tendent à réduire la valeur des biens immobiliers.
Outre l’immobilier de bureau, le secteur du crédit privé pourrait faire face a des défaillances en augmentation au cours des mois à venir, en raison là aussi des taux d’intérêt élevés qui renchérissent les coûts pour les emprunteurs.
Mais les caisses de retraite publiques canadiennes sont parées à faire face à ces tourments. « La liquidité exceptionnellement forte des caisses de retraite leur fournit un coussin suffisant pour absorber la volatilité des investissements et leur donne la flexibilité nécessaire pour résoudre les problèmes d’investissement, car elles ne sont pas des vendeurs forcés d’actifs », affirme Dafina Dunmore, directrice principale chez Fitch Ratings, par communiqué.
L’an passé, les grandes caisses de retraite se sont détournées du capital-investissement pour allouer davantage d’investissements dans les actifs à un revenu fixe. Mais elle ne quitteront pas le secteur du crédit privé, en raison des opportunités qui demeurent, notamment compte-tenu des capacités limitées des banques à investir dans ce domaine.