Les actifs des principaux régimes de retraite mondiaux ont connu leur plus forte augmentation en 2020.

La pandémie de COVID-19 n’a pas freiné la progression des actifs des régimes de retraite. Ceux-ci ont connu une hausse de 11 % en 2020, pour atteindre 52,5 billions de dollars, indiquent une étude menée par l’Institut Thinking Ahead de Willis Tower Watson sur les 22 principaux marchés mondiaux.

Les actifs de retraite représentent désormais 80 % du PIB moyen, en hausse de 11,2 % sur l’ensemble des 22 principaux marchés de pensions. C’est la deuxième plus forte hausse annuelle depuis le début de l’étude en 1998.

Le Canada se place en deuxième position pour ce ratio (193 %), après les Pays-Bas (214 %). Ce ratio doit cependant être considéré sachant que les PIB nationaux ont chuté en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.

Les régimes à cotisations déterminées représentent dorénavant la majorité des actifs des sept plus grands marchés des pensions (Australie, Canada, Japon, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis). Alors qu’ils représentaient 35 % en 2000, leur part s’élève à présent à 53 %.

Au cours des dix dernières années, les actifs à cotisations déterminées ont augmenté de 8,2 % par an, tandis que les actifs à prestations déterminées ont augmenté au rythme plus lent de 4,3 %.

L’année 2020 confirme la tendance à l’allocation vers davantage d’actifs alternatifs. En 2000, seuls 7 % des actifs des régimes de retraite étaient investis dans des marchés privés et alternatifs, alors que cette part s’élève à 26 % à fin 2020.

Les actions sont les principales perdantes de cette évolution, passant de 60 % à 43 % au cours des 20 dernières années. Les obligations ont vu leur part se réduire légèrement, de 31 % à 29 %. Le reste des actifs (2 %) est constitué de liquidités.

Les États-Unis restent le plus grand marché des pensions, avec 62 % des actifs de pension mondiaux, suivis du Japon (6,9 %) et du Royaume-Uni (6,8 %).

« Au cours d’une année très tumultueuse, les régimes de retraite ont continué à croître fortement en 2020, soutenus par des thèmes récurrents sur plusieurs décennies, tels que la rotation des actions vers les alternatives et la croissance des fonds à cotisations définies, qui constituent désormais le modèle de pension mondial dominant, affirme Marisa Hall, co-directrice de l’Institut Thinking Ahead. Cela donne l’image d’une industrie résistante, en bonne santé et relativement bien placée pour faire face aux effets – économiques et autres – de la pandémie actuelle. C’est une bonne nouvelle pour des milliards d’épargnants à travers le monde; cependant, cela ne doit pas masquer les défis croissants auxquels les dirigeants du secteur sont confrontés, notamment en ce qui concerne la prise en compte des besoins et des souhaits de groupes d’acteurs plus larges, tout en continuant à assurer la sécurité financière des membres de leurs fonds. »