Portée par la forte augmentation des taux d’intérêt à long terme et la vigueur des marchés boursiers, la solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées canadiens n’a jamais été aussi élevé en 18 ans, selon un rapport de Mercer.

Il faut remonter à novembre 2000 pour trouver des régimes de retraite aussi en santé qu’aujourd’hui. À la fin du troisième trimestre de 2018, le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite des clients de Mercer se situait à 102 %, en hausse par rapport à 99 % le 29 juin et à 97 % à la fin de 2017.

Plus de 60 % des régimes de retraite canadiens sont maintenant entièrement capitalisés et moins de 5 % des régimes affichent une capitalisation inférieure à 80 % selon l’approche de solvabilité.

Dans les dernières semaines de septembre, la situation financière des régimes de retraite a profité d’une forte augmentation de 20 points de base des taux d’intérêt à long terme. Une hausse de 100 points de base des taux d’intérêt donne généralement lieu à une diminution de 10 à 15 % du passif des régimes.

La vigueur des marchés boursiers américains et internationaux a également été favorable, bien que les marchés boursiers canadiens soient restés à la traîne. Toutefois, les marchés financiers demeurent volatils en raison de l’incertitude entourant le rythme de relèvement des taux d’intérêt des banques centrales et l’intensification des conflits commerciaux, note Mercer.

La firme ajoute que le moment est particulièrement bien choisi pour les régimes gelés ou fermés de transférer leurs risques à un assureur par la souscription de rentes collectives. « Le marché canadien des achats de rentes collectives a été plus à la traîne que prévu durant les trois premiers trimestres de 2018. Nous nous attendons à ce que les conditions de tarification soient très favorables au quatrième trimestre, car les assureurs chercheront à atteindre leurs quotas de vente audacieux », affirme F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Avoirs de Mercer Canada.