La ménopause, deuxième facteur d’inégalité salariale

La ménopause s’accompagne d’une perte de revenus de 10 % en moyenne, selon l’étude The Menopause Penalty, du National Bureau of Economic Research. Il s’agit du deuxième facteur d’inégalité salariale entre les femmes et les hommes, après la maternité.

« Nous constatons qu’un diagnostic de ménopause est suivi d’un déclin important et persistant de l’emploi et des revenus, accompagné d’une hausse du recours aux transferts sociaux », écrivent les auteurs de l’étude, Gabriella Conti, Rita Ginja, Petra Persson et Barton Willage.

Les répercussions monétaires de la ménopause sont plus importantes pour certaines employées. « Les impacts négatifs sur le marché du travail et l’augmentation du recours aux prestations sociales sont concentrés chez les femmes sans diplôme universitaire, ainsi que chez celles travaillant dans des entreprises privées, de petite taille ou comptant une forte proportion de collègues féminines âgées de 45 ans ou plus », précise l’étude menée sur des données collectées en Norvège et en Suède.

La ménopause affecte plusieurs dimensions de la vie des femmes. Elle entraîne une augmentation brusque, quoique de courte durée, du nombre de consultations chez les médecins généralistes et spécialistes. Elle s’accompagne également d’une hausse permanente de l’utilisation de médicaments, principalement des traitements utilisés pour soulager les symptômes physiques et mentaux de la ménopause. Il s’agit notamment de l’hormonothérapie et des antidépresseurs.

Les chercheurs soulignent que les coûts économiques de la ménopause peuvent être atténués par des campagnes de santé publique et par l’amélioration de l’accès aux soins médicaux. L’élargissement de l’accès aux soins liés à la ménopause pourrait générer des bénéfices importants sur le marché du travail, en particulier pour les femmes les plus exposées au risque économique.