Femme qui ne dort pas avec un horloge à 3h du matin
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Les changements climatiques aggravent l’apnée du sommeil et ses lourdes conséquences sur la santé physique et mentale, selon une étude.

L’apnée du sommeil deviendra plus courante et plus grave en raison des changements climatiques, préviennent des chercheurs de l’Université Flinders en Australie.

La hausse des températures augmentera la gravité de l’apnée du sommeil, au point de doubler son fardeau sociétal d’ici la fin du siècle, pointe l’enquête menée auprès de 116 000 personnes dans le monde. L’étude a été publiée dans Nature Communications, et relayée par Medical Xpress.

Il s’agit de la première étude qui décrit comment le réchauffement climatique devrait affecter la respiration pendant le sommeil, affectant la santé, le bien-être et l’économie mondiale.

Ainsi, les chercheurs ont établi que l’augmentation des températures est associée à une probabilité accrue de 45 % qu’une personne vive une apnée du sommeil lors d’une nuit donnée.

Si elle est grave ou si elle n’est pas traitée, l’apnée du sommeil augmente le risque de démence et de maladie de Parkinson, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’anxiété et de dépression, de qualité de vie réduite, d’accidents de la route et de mortalité toutes causes confondues, selon des recherches précédentes.

Le fardeau financier mondial de l’apnée du sommeil s’élève à 98 milliards de dollars US, dont 68 milliards de dollars US en perte de bien-être, et 30 milliards de dollars US en perte de productivité en milieu de travail.

Sans ralentissement du rythme du réchauffement climatique, ce fardeau financier pourrait doubler d’ici 2100. Et cette évaluation pourrait être sous-estimée, car les données disponibles concernent surtout des pays à niveau de vie élevé.

Désormais, les chercheurs entendent explorer des stratégies pour réduire l’impact des températures sur la gravité de l’apnée du sommeil.