Les travailleurs canadiens sont de plus en plus nombreux à avoir besoin d’un arrêt de travail pour invalidité. Pourtant, la souscription d’assurance invalidité est en baisse au pays.

Un sondage de RBC Assurances révèle que 50 % des travailleurs canadiens indiquent qu’ils auraient aimé prendre un congé pour invalidité, mais estimaient ne pas pouvoir se le permettre, une hausse de cinq points par rapport à 2018.

Malgré cette hausse, le nombre de Canadiens qui bénéficient d’une assurance invalidité, que ce soit dans le cadre de leurs avantages sociaux ou à titre personnel, a baissé de 5 points par rapport au niveau de 55 % atteint en 2018, laissant ainsi la moitié des travailleurs canadiens sans aucune assurance invalidité.

« Il est inquiétant d’observer une tendance inverse entre le nombre de Canadiens qui ont besoin d’un arrêt de travail pour invalidité et ceux qui disposent d’une couverture – ou des moyens financiers – pour le faire », souligne Maria Winslow, directrice générale principale, Assurances de personnes à RBC Assurances.

La pression des employeurs

Parmi les répondants qui ont dit avoir pris un congé d’invalidité, plus de la moitié (56 %) affirment avoir été obligés de reprendre le travail plus tôt pour des raisons financières (en hausse de 5 points par rapport à 2018), et presque autant (45 %) déclarent qu’ils ont été contraints de le faire en raison de pressions de la part de leur employeur, ce qui représente une hausse importante par rapport à l’an dernier (33 %).

Devant la possibilité de devenir invalides et de ne pas travailler pendant trois mois, deux tiers (67 %) des travailleurs canadiens admettent que les répercussions financières pourraient être graves tant pour eux que pour leur famille. Même s’ils le reconnaissent, moins de la moitié (43 %) ont discuté avec leur famille des moyens de faire face aux conséquences financières de ne pas pouvoir travailler pendant trois mois ou plus.

La plupart des Canadiens croient qu’il est essentiel de bénéficier du soutien de la famille ou des amis (92 %), d’une aide financière adéquate (91 %) et du soutien de leur employeur lorsqu’ils sont aux prises avec une invalidité ou qu’ils s’en remettent.