Sept géants pharmaceutiques tentent de bloquer l’élargissement des pouvoirs du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB).

Merck Canada, Janssen Canada, Servier Canada, Boehringer Ingelheim Canada, Bayer Inc., Theratechnologies Inc. et Avir Pharma viennent de porter une cause devant les tribunaux pour empêcher le gouvernement Trudeau d’élargir le rôle du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB), relève La Presse.

Cel élargissement doit devenir effectif le 1er janvier 2021. Ces sociétés pharmaceutiques affirment que le gouvernement fédéral tente ainsi de se doter d’un pouvoir qu’il ne détient pas: celui de réglementer la vente de médicaments. Les sept firmes rappellent que la Loi constitutionnelle de 1867 attribue aux provinces le pouvoir de réglementer le prix des médicaments, et non au gouvernement fédéral.

Le gouvernement agit en ce sens pour se donner de nouveaux pouvoirs, alors qu’il tente de mettre en place un programme national d’assurance médicaments, affirment les pharmaceutiques.

Or, ces géants prétendent qu’ils pourraient perdre 8,8 milliards de dollars au cours des dix prochaines années, si le gouvernement avançait dans cette direction. Ce manque à gagner pénaliserait leur capacité à investir, à développer des études cliniques au Canada, et à introduire de nouveaux médicaments clés au Canada.

Les pharmaceutiques préfèrent souligner l’entente entre les provinces – sauf le Québec – qui leur a permis d’économiser deux milliards de dollars jusqu’à présent, en augmentant leur pouvoir de négociation.