Les coûts de soins de santé assumés par les régimes d’assurance collective pourraient diminuer jusqu’à 4 % en 2020 en raison du coronavirus, selon une analyse de Willis Towers Watson réalisée aux États-Unis.

Cette réduction des coûts, plutôt étonnante à première vue, s’expliquerait par une diminution des soins médicaux prodigués aux participants qui n’ont pas été infectés par la COVID-19.

En effet, les gens ont repoussé les soins médicaux non urgents, ce qui inclut notamment les visites de routine chez le médecin et les chirurgies électives dans les hôpitaux.

Les mesures de distanciation sociale mise en place pour combattre la pandémie pourrait également contribuer à réduire la prévalence de certaines infections courantes, telles que la grippe saisonnière. Les blessures associées à la pratique sportive pourraient également être moins fréquentes cette année en raison du confinement.

À noter que l’analyse de Willis Towers Watson n’inclut pas les soins dentaires et les soins de la vue, qui risquent également de diminuer en 2020.

« Compte tenu de cette réduction de l’utilisation des services médicaux, nous nous attendons à ce que les réductions de coûts dues au report des soins compensent largement les augmentations de coûts prévues liées aux infections de COVID-19 », explique Trevis Parson, actuaire en chef de Willis Towers Watson.

La firme prévient toutefois que dans les régions métropolitaines très affectées par le coronavirus, la diminution des coûts causée par le report des soins médicaux non urgents pourrait ne pas être suffisante pour compenser la hausse des coûts liés au coronavirus.

Il faut également noter que cette analyse a été réalisée aux États-Unis, et que ses conclusions ne s’appliquent pas nécessairement à la réalité canadienne, où l’organisation des soins de santé est très différente.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.