La consommation de médicaments des assurés du régime public d’assurance médicaments (RPAM) du Québec a continué d’augmenter au cours de la dernière année, selon des données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

Ainsi, le nombre moyen d’ordonnances par participant est passé de 73,45 (2017-2018) à 75,15 (2018-2019), soit une augmentation de 2,32 %. C’est l’une des raisons qui forcent la RAMQ à augmenter, dès le 1er juillet, la prime à verser annuellement ainsi que la contribution payable en pharmacie lors de l’achat de médicaments.

La prime annuelle maximale du régime public passera donc de 616 $ à 636 $, soit une augmentation de 3,2 %. La RAMQ précise toutefois qu’elle demeurera inférieure à son niveau de 2017 (667 $).

La franchise mensuelle passera quant à elle de 19,90 $ à 21,75 $, et la coassurance de 34,9 % à 37 %. La contribution mensuelle maximale atteindra 93,08 $ pour les participants, sauf pour ceux qui touchent le Supplément de revenu garanti (SRG), pour qui elle se situera plutôt à 54,08 $.

La RAMQ explique que ces hausses de tarif sont essentielles pour assurer la bonne santé financière du régime. Outre une augmentation de la consommation de médicaments par assuré, le régime public a vu son nombre de participants croître au cours de la dernière année.

Le régime public couvre aussi presque la totalité des personnes âgées de 65 ans et plus, une clientèle qui consomme un plus grand nombre de médicaments. La RAMQ souligne également la bonification du régime par l’ajout d’un plus grand nombre de médicaments couverts, souvent très dispendieux, pour traiter une plus grande variété de conditions de santé comme facteur d’augmentation des coûts.

Des 3,6 millions de personnes couvertes par le RPAM, près de 1,38 million de personnes ne paient aucune prime annuelle, soit 38 % des assurés. De ce nombre, environ 878 000 personnes bénéficient de la gratuité totale des médicaments.