Les coûts des traitements récurrents liés aux médicaments onéreux ont augmenté de 22 % entre 2014 et 2015, selon de récentes données publiées par la Société canadienne de mutualisation en assurance médicaments.
Ils se sont établis à 228,7 M$ en 2015, contre 187,9 M$ l’année précédente. Les médicaments onéreux sont encore principalement utilisés pour combattre les maladies auto-immunes, mais les nouveaux médicaments pour le traitement de l’hépatite C, du cancer et des troubles sanguins ont également un impact significatif sur la mutualisation des coûts dans l’industrie.
Par exemple, le médicament Harvoni, qui traite l’hépatite C, a donné lieu à des règlements de 42 M$ en 2015 par les assureurs, contre seulement 3 M$ en 2014.
« Il est certain que le fardeau que représentent pour le système les médicaments chers et récurrents continue de dépasser très largement le taux d’inflation », déclare dans un communiqué Dan Berty, directeur général de la Société canadienne de mutualisation en assurance médicaments.
Il ajoute que les PME sont les premières victimes d’une telle croissance des coûts. « Chaque année qui s’écoule nous confirme que, sans le dispositif de mutualisation, de nombreuses petites et moyennes entreprises seraient forcées de réduire considérablement, voire de supprimer, la couverture médicaments qu’elles offrent à leurs employés. »
Selon le rapport, les cinq médicaments qui ont affiché les coûts de réclamations les plus élevés sont le Remicade, l’Harvoni, le Sovaldi, l’Humira et le Soliris.
Or, des options moins coûteuses à certains médicaments originaux pourraient pousser les prix à la baisse au cours des prochaines années, selon Mike Sullivan, président de Cubic Health, une firme torontoise de gestion et d’analyse de régimes d’assurance médicaments.
Le Remicade, par exemple, a déjà son équivalent biosimilaire. M. Sullivan a également commencé à observer au cours des derniers mois une baisse des réclamations pour les médicaments traitant l’hépatite C, le pic ayant été atteint entre 2014 et 2015.