Les semaines de travail trop chargées ont de graves répercussions sur la santé des travailleurs.

Les travailleurs qui dépassent un horaire de 55 heures par semaine paient un lourd tribut. Ils sont 745 000 à être décédés d’un accident vasculaire cérébral ou d’une maladie cardiaque pour avoir dépassé cette limite hebdomadaire, affirme une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec le Bureau International du Travail (BIT).

Avec cette étude, on sait désormais que les longs horaires de travail sont le facteur de risque le plus lourd de conséquences en terme de maladies professionnelles, rapporte Work Place Insight.

Travailler 55 heures et plus par semaine est associé à un risque accru de 55 % de subir un accident vasculaire cérébral, et de 17 % pour ce qui est d’une maladie cardiaque, comparativement à un horaire de 35 à 40 heures par semaine.

La tendance ne va pas dans le sens d’une amélioration. le nombre de décès par maladie cardiaque a augmenté de 42 % entre 2000 et 2016, tandis que les accidents vasculaires cérébraux fatals ont connu une hausse de 19 %.

Parallèlement, le nombre de personnes travaillant au-delà de 55 heures par semaine est en hausse dans le monde. D’après l’OMS, ce sont 9 % des travailleurs qui ont des semaines aussi chargées.

Or, la pandémie de Covid-19 conduit à des évolutions qui facilitent l’allongement de semaines de travail, observe l’OMS, qui cite le massif recours au télétravail. L’agence des Nations-Unies en charge de la santé encourage les employeurs et les gouvernements à travailler ensemble pour limiter les volumes horaires de travail.