Le nombre de nouveaux médicaments lancés sur le marché a connu une forte hausse au Canada, selon les plus récentes données dévoilées par le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés. Et bon nombre d’entre eux sont des médicaments de spécialité extrêmement onéreux.

Selon ces chiffres qui couvrent l’année 2017, de plus en plus de nouveaux médicaments possèdent une désignation orpheline, ce qui signifie qu’ils visent le traitement de troubles et de maladies rares. En 2017, 45 % des nouveaux médicaments ont été qualifiés d’orphelins, en nette hausse par rapport à la proportion moyenne de 33 % qu’ils occupaient entre 2009 et 2014.

Les médicaments contre le cancer représentent toujours la plus grande part des nouveaux médicaments, soit plus du quart des médicaments approuvés en 2016 et 2017.

Ces nouveaux médicaments sur le marché risquent d’alourdir la facture du système de santé et mettre davantage de pression sur les régimes d’assurance médicaments, puisque la majorité ont des coûts de traitement élevés. Le coût des médicaments oncologiques se situait, en moyenne, à quelque 13 700 $ par traitement de 28 jours, et les coûts de traitement de 31 des 37 médicaments non-oncologiques dépassait 10 000 $ par an.

La facture annuelle de plusieurs de ces nouveaux médicaments se compte même en centaines de milliers de dollars et le plus onéreux se détaille à 944 800 $ par année de traitement.

Le rapport note également que le Canada accuse un retard par rapport à l’Europe en matière d’offre et d’adoption de biosimilaires. À la fin de 2017, le Canada avait autorisé moins de la moitié des 14 médicaments biosimilaires offerts sur les marchés étrangers. Les biosimilaires sont souvent vendus plus cher au Canada et leur adoption est relativement modeste.

D’après les chiffres dévoilés mercredi dans la Veille des médicaments mis en marché 2017 du gouvernement fédéral, ce sont 51 nouveaux médicaments qui ont été approuvés par Santé Canada, la Food and Drug Administration américaine ou l’Agence européenne des médicaments.

Il s’agit d’une forte hausse par rapport à la moyenne annuelle de 35 nouveaux produits approuvés entre 2009 et 2014. En date du troisième trimestre 2018, Santé Canada avait approuvé 23 de ces 51 nouveaux traitements disponibles.