Les outils de gestion des régimes d’assurance médicaments semblent avoir atteint un plateau dans leur adoption.
La plupart des outils de gestion des régimes d’assurance médicaments tendent à voir leur adoption stagner, indique le Rapport 2022 de Telus Santé sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments.
Depuis trois ans, le taux de croissance de ces outils a plus ou moins stagné. Certes, une immense majorité (88 %) des régimes privés intègrent une politique de substitution générique… mais ils étaient déjà 86 % il y a cinq ans.
La tendance est semblable pour les régimes d’assurance médicaments incluant une autorisation préalable : 84 % en 2022 contre 86 % en 2017.
La coassurance n’a presque pas été plus adoptée par les régimes qu’en 2017, puisque 70 % d’entre eux l’intègre, contre 69 % en 2017. Les employeurs paient majoritairement (65 %) un montant de coassurance de 80 % en 2021.
Quant au plafonnement des honoraires professionnels des pharmaciens, plus du quart des régimes (28 %) l’appliquent, soit à peu près comme il y a cinq ans (29 %).
Les franchises, qu’elles soient annuelles ou par demande de règlement, demeurent aussi peu courantes qu’en 2017: 22 % contre 24 % il y a cinq ans.
L’outil de gestion qui a connu la croissance la plus soutenue est le plafonnement du régime (annuel), pratiqué par 22 % des régimes, contre 18 % en 2017. Les plafonds demeurent cependant bas, en-dessous de 5 000 $ pour la majorité d’entre eux. Ces plafonds sont souvent inclus dans des régimes d’employeurs de petite taille, « étant donné l’importance que pourraient avoir un ou deux réclamants dont les demandes de règlement sont élevées », explique le rapport de Telus Santé.
La stagnation de l’adoption de ces outils de gestion est-elle temporaire? Présage-t-elle une redescente dans les années à venir? Il faudra attendre pour connaître la réponse, conclut le rapport.