Les demandes de règlement pour des traitements du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ont augmenté de 24,5 % en 2022, selon les données de Manuvie.

De 2017 à 2021, le taux de croissance annuel moyen des réclamations concernant le TDAH à l’âge adulte connaissait déjà un rythme important de 15,3 %.

Le rythme s’est encore accéléré en 2022, puisque le nombre de demandes de règlement pour des médicaments traitant le TDAH ont bondi de 24,5 % l’an passé, indique le rapport spécial Renseignements sur la santé des employés de Manuvie.

L’essor du télétravail a pu contribuer à la réapparition des symptômes du TDAH, qui étaient auparavant masqués par un environnement de travail structuré. Aussi, la communication menée sur les réseaux sociaux pour faire connaître les symptômes du TDAH ont également pu conduire à l’augmentation du nombre de consultations médicales et de diagnostics.

Ce rapport montre également que les femmes sont davantage diagnostiquées que dans le passé. En 2017, les diagnostics de TDAH portaient à 60 % sur des hommes et à 40 % sur des femmes. L’an passé, la proportion est passée à 53 % d’hommes et 47 % de femmes.

Les hommes ont généralement tendance à afficher davantage de comportements liés à l’impulsivité ou à l’hyperactivité, tandis que les femmes ont plus tendance à présenter des symptômes liés à l’inattention – ce qui peut avoir contribué au sous-diagnostic pendant des décennies, pointe le rapport de Manuvie.

Le TDAH touche de 4 à 6 % des adultes et de 5 à 7 % des enfants, soit environ 1,8 million de Canadiens. Quand n’est pas traité, le TDAH peut s’accompagner d’autres troubles mentaux comme la dépression et l’anxiété, voire augmenter des facteurs de risque d’autres problèmes de santé comme les maladies cardiovasculaires et l’obésité.