Le bien-être des femmes a été davantage fragilisé depuis deux ans, mais celles qui occupent des postes de direction ont aussi davantage soutenu leurs collaborateurs.

Les femmes ont plus durement ressenti les effets négatifs de la pandémie sur leur niveau de bien-être au travail.

Plus de 40 % des Canadiennes ont vécu un épuisement professionnel depuis le début de la pandémie, ce qui est sensiblement plus que leurs collègues masculins, qui sont 33 % à avoir vécu la même chose, avance un rapport de la firme McKinsey.

Cependant, les femmes qui occupent des postes de direction ont montré davantage de ressources pour monter de l’empathie et pour offrir du soutien émotionnel à leurs collaborateurs. Ces femmes ont plus souvent pris des nouvelles du bien-être des employés au cours de l’année écoulée, que ne l’ont fait les hommes occupant des postes de direction.

McKinsey relève toutefois que seulement 30 % des postes de haute direction sont occupés par des femmes dans les entreprises canadiennes. Si au plus bas niveau hiérarchique, la parité est de mise, les hommes occupant 51 % des postes contre 49 % pour les femmes, la part des femmes se réduit au fur et à mesure que la hiérarchie s’élève.

Le déséquilibre est accru lorsque les femmes sont issues de la diversité. Seuls 6 % des postes de direction sont occupés par des femmes de couleur, pointe le rapport de McKinsey.

Et lorsqu’elles occupent des postes de direction, les femmes semble moins respectées que les hommes du même niveau hiérarchique. Plus d’une femme cadre sur trois (36 %) déclare que son expertise a été remise en question, alors que cela se vérifie pour un homme sur quatre (23 %).