Homme mange à son bureau
Photo : 123RF

Des comportements alimentaires non sains peuvent affecter les travailleurs dès le lendemain. 

La malbouffe n’a pas seulement des effets sur le long terme. Dès le lendemain d’un souper composé d’alimentation ou de boisson non saines, on peut constater des conséquences physiques au travail.

Une étude de la North Carolina State University a cherché à savoir si un comportement alimentaire malsain a des répercussions sur le travail le lendemain. Les chercheurs ont questionné 97 participants durant dix jours sur leur bien-être physique et émotionnel au travail, et sur leur comportement alimentaire la veille, rapporte Science Daily.

Ils ont particulièrement analysé les effets des comportements alimentaires malsains, c’est-à-dire quand les participants disent avoir mangé trop de malbouffe, avoir mangé ou bu en quantité trop importante, ou encore avoir mangé trop tard dans la nuit.

Or, les participants ayant eu ces comportements sont plus susceptibles de déclarer avoir des problèmes physiques le lendemain matin. Ces troubles étaient des diarrhées, des maux de tête ou d’estomac.

Ces mêmes personnes étaient aussi plus susceptibles de déclarer des tensions émotionnelles le lendemain matin. Ils se sentaient honteux ou coupables de leur alimentation.

Ces effets créaient eux-mêmes des changements dans le comportement de ces participants durant toute leur journée de travail. Ils étaient moins disponibles pour aider leurs collègues, et ils tendaient davantage à éviter les situations de travail.

Les employeurs ont donc intérêt à encourager leurs travailleurs à se tourner vers des comportements alimentaires, non seulement dans leur composition, mais aussi concernant le moment du repas. Et les employeurs ont aussi un rôle à jouer.

 « Les entreprises peuvent contribuer à une alimentation saine en accordant plus d’attention aux besoins et préférences alimentaires de leurs employés et en aidant à répondre à ces besoins, par exemple en proposant des options de restauration sur place, conclut Seonghee Cho, auteure de l’étude et professeure adjointe de psychologie à la North Carolina State University. Cela peut avoir une incidence sur la santé physique et mentale de leurs employés, et par extension, sur leurs performances au travail. »