Les employeurs n’en font pas assez pour répondre aux attentes des employés, alors qu’ils sont mis à rude épreuve par les départs volontaires de travailleurs insatisfaits.

La pénurie de main d’oeuvre se poursuit en dépit du ralentissement économique. Pourtant, lors de périodes comparables dans le passé, les travailleurs tendaient à faire preuve de prudence en préférant demeurer chez leur employeur face à un contexte économique incertain.

Ce qui différencie la période actuelle des périodes précédentes est que les employés semblent ne plus supporter le manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ainsi, trois travailleurs sur dix (28 %) se disent prêt à quitter leur employeur au cours de l’année à venir, en invoquant cette raison, indique un sondage menée par Kelly Services, cité par HR Reporter.

Or, il ne s’agit pas d’une surprise pour les employeurs. Ceux-ci savent qu’ils n’en font pas assez pour fidéliser leurs travailleurs. Le quart des employeurs constatent que le bien-être (24 %) et la satisfaction (23 %) de leurs employés ont diminué au cours de l’année écoulée.

Et bien qu’ils observent cette dégradation, moins de la moitié des employeurs (47 %) disent en faire plus pour soutenir le bien-être de leurs employés.

Le manque de soutien en matière d’inclusion est un des éléments les plus préoccupants pour les employeurs désireux de fidéliser leur main d’oeuvre. En effet, plus de quatre travailleurs sur dix (43 %) disent avoir été victimes de comportements non inclusifs sur leur lieu de travail. Le lien avec les démissions est clair: parmi les employés qui prévoient quitter leur employeur dans l’année à venir,  62 % ont été victimes de comportements non inclusifs.

Or, les efforts d’inclusion des employeurs semblent déconnectés des attentes. Seul le tiers des employés (35 %) considèrent que leur employeur adopte en permanence des pratiques inclusives. Ils sont plus nombreux (38 %) à estimer que leur organisation ne se soucie de l’inclusion que pour se donner une apparence.

Le sondage de Kelly Services a été mené auprès de 1 500 cadres supérieurs dans 11 pays.