Une partie des télétravailleurs a perdu des repères aussi importants que le nom de leurs collègues ou la capacité à tenir des discussions.

Dix-huit mois après le passage forcé au travail à distance, en raison de la pandémie, les répercussions de ce bouleversement peuvent se mesurer très concrètement.

Le tiers des travailleurs britanniques reconnaît avoir oublié des informations aussi essentielles que le mot de passe de leur ordinateur, de l’accès à leur bureau ou à leur casier, indique une étude menée par le cabinet Michael Page, relayée par WorkPlace Insight.

Un travailleur londonien sur cinq s’est même trompé de train ou de bus, ou avoir manqué un arrêt pour aller au bureau. Le trajet domicile-travail est même la première inquiétude des travailleurs au moment de retourner au bureau.

Loin de se limiter à une question pratique d’accès au lieu de travail ou au matériel, les oublis des travailleurs peuvent aussi avoir un impact sur leurs relations avec leurs collègues. Ainsi, un travailleur sur cinq a oublié le nom d’un collègue, ou s’est trompé de nom en appelant un collègue.

Ils sont aussi un sur cinq à dire avoir perdu leur habileté à tenir de courtes discussions, en raison de leur passage au travail à distance depuis leur domicile. Un travailleur sur sept se dit même préoccupé par le fait d’avoir des conversations avec des collègues dans la vie réelle.

Ils pourraient aussi avoir perdu leur habitude à s’habiller pour travailler, révèle le sondage mené auprès de 2 000 travailleurs qui sont déjà revenus au moins une fois au bureau après avoir travaillé à distance. En effet, plus du quart (27 %) de ces travailleurs ne s’habillent plus de manière aussi adéquate qu’avant au moment d’aller travailler. Une partie (19 %) se demande même comment s’habiller pour aller au bureau.

Une fois arrivés au bureau, l’inquiétude demeure: certains travailleurs disent avoir mis près d’une heure pour s’installer à nouveau à leur poste de travail.

Depuis le début de la pandémie, les travailleurs ont modifié leurs habitudes, et leurs routines quotidiennes. De nouvelles habitudes sont nées, faisant oublier celles pratiquées avant les mesures sanitaires. Cela prendra du temps avant d’en créer de nouvelles, adaptées à la nouvelle réalité du travail hybride ou en présentiel, souligne le rapport.