Un travailleure fatigué regarde son ordinateur à la maison
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Des chercheurs espèrent offrir des recommandations pour l’amélioration des services en santé mentale après une étude en cours sur l’impact du coronavirus sur les travailleurs canadiens.

Simon Coulombe, professeur adjoint en psychologie à l’Université Wilfred-Laurier, dirige l’étude « Overcoming the unseen ». Pour la première phase, déjà 1006 travailleurs ont rempli un sondage en ligne.

Le questionnaire aborde des sujets tels l’environnement de travail, le télétravail et la préparation des entreprises pour faire face à une telle situation, mais aussi des questions de sécurité financière, par exemple, qui ont une incidence importance sur le bien-être des gens.

M. Coulombe note que les Canadiens ne sont pas habitués à ce niveau d’isolement social.

« C’est une occasion unique d’étudier comment les travailleurs sont affectés par un changement aussi radical de leurs habitudes, explique-t-il. Comment le fait d’être ensemble à la maison toute la journée peut-il mettre à rude épreuve les relations familiales? Comment le fait de s’occuper des enfants pendant le travail influe-t-il sur la qualité du travail? Et quels sont les effets d’entraînement sur la santé mentale? »

Facteurs d’anxiété

Simon Coulombe collabore avec deux professeurs de l’Université du Québec à Montréal et Tyler Pacheco, un étudiant diplômé du programme de psychologie communautaire de l’Université Laurier. C’est ce dernier qui a conçu l’idée de l’étude.

« Nous voulons trouver des moyens d’aider les employés à faire face à ce changement inattendu, a déclaré M. Pacheco. Comment pouvons-nous soutenir au mieux les travailleurs dans une situation aussi complexe? »

En entrevue avec Radio-Canada, Simon Coulombe a expliqué être surtout inquiété par le haut niveau d’anxiété.

« On observe certains facteurs liés à davantage d’anxiété, par exemple chez ceux qui pensent être plus susceptibles de contracter le virus, chez ceux qui ont perdu leur travail ou qui se soucient de l’impact sur leurs finances, a-t-il dit. Par contre, ceux qui ont un réseau de soutien plus fort vivent moins d’anxiété. On verra si ça se maintient, mais cela va bien sûr dépendre de l’évolution de la crise.