Homme d'affaires fatigué ou stressé assis devant l'ordinateur dans le bureau
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L’aggravation du stress au travail pousse quatre américains sur dix à envisager de changer d’emploi au cours de l’année à venir.

La pandémie a accru les facteurs de stress au travail, à un point tel que de nombreux travailleurs américains sont prêts à quitter leur emploi plutôt que continuer à supporter la pression.

Près de six employés américains sur dix (59 %) disent subir les effets négatifs du stress au travail, indique un sondage de Harris Poll pour l’American Psychological Association. Ces facteurs de stress sont essentiellement des salaires trop bas (56 %), les longues heures de travail (54 %) et le manque de possibilités d’évolution ou d’avancement (52 %), rapporte Science Daily.

Ces trois facteurs de stress étaient nettement moins cités en 2019, soit avant que la pandémie de COVID-19 survienne: aucun n’était mentionné à plus de 50 %.

Cette montée du stress ressenti au travail explique la forte augmentation de la proportion de travailleurs qui déclarent être prêts à quitter leur emploi au cours de l’année à venir. Ils sont en effet 44 % à se dire prêts à partir de leur emploi, alors qu’ils étaient seulement 32 % en 2019.

Les chiffres sont encore plus importants parmi certaines communautés. La proportion de travailleurs prêts à changer d’emploi d’ici douze mois est de 63 % parmi les travailleurs handicapés, 58 % parmi les employés hispaniques, 57 % parmi les employés noirs, 56 % parmi les employés LGBTQ+.

Les effets négatifs du stress sont la perte de motivation ou d’énergie (26 %) les difficultés à se concentrer (21 %) ou le manque d’effort au travail (19 %), déclarent les participants au sondage.

Certes, ces effets affectent les employés, mais aussi leurs employeurs. « Le stress au travail peut avoir de larges conséquences négatives pour les employeurs comme pour les employés, notamment une perte de productivité, un taux de rotation élevé et des répercussions sur la santé physique et émotionnelle de l’employé, explique Arthur C. Evans Jr, le directeur général de l’American Psychological Association. Un lieu de travail qui prête attention au bien-être des travailleurs est mieux placé pour recruter et conserver un personnel engagé et productif. »

La grande majorité des employés (87 %) affirment que leur employeur est en mesure d’aider leur santé mentale, notamment en proposant des horaires flexibles (34 %), en encourageant les employés à prendre soin de leur santé (32 %), ou à utiliser les congés payés (30%), ou encore à prendre des pauses pendant la journée de travail (30 %).

Et si ils devaient bénéficier d’un seul avantage supplémentaire de la part de leur employeur, un tiers des employés (33 %) disent vouloir davantage d’argent, tandis que d’autres souhaitent davantage de flexibilité (14 %), davantage de temps libre (13 %) ou plus d’avantages sociaux (12 %). Un salarié sur dix (10 %) affirme que sa principale priorité est d’occuper un emploi plus intéressant.