Les effets directs de la pandémie disparaissent peu à peu, mais la santé mentale des travailleurs canadiens demeure très fragile. Et les horaires de travail flexible n’ont pas que du bon, révèle un récent sondage de Robert Half.

Parmi l’ensemble des employés sondés, 69 % affirment avoir la capacité d’établir leur propre horaire. Résultat : 74 % de ceux-ci travaillent plus d’heures qu’avant la pandémie. Pour 60 % des répondants, cela se traduit par des semaines de travail de plus de 40 heures.

« Pour certains employés, la possibilité d’avoir un horaire flexible a créé le sentiment qu’ils doivent être disponibles en tout temps, ce qui rend plus difficile pour eux de se détacher complètement du travail », indique ajoute David King, président principal du district canadien de Robert Half.

En conséquence, l’épuisement professionnel est un problème croissant, alors que 38 % des répondants au sondage disent se sentir plus épuisés aujourd’hui qu’il y a un an. Certaines catégories d’employés sont plus susceptibles de signaler une hausse d’épuisement professionnel, dont les employés de la génération Y (42 %), les femmes (42 %) et les salariés qui travaillent pour leur entreprise depuis deux à quatre ans (42 %).

En même temps, 45 % des travailleurs sont mal à l’aise à l’idée de communiquer leur sentiment d’épuisement professionnel à leur gestionnaire, signe que les problèmes de santé mentale font toujours l’objet de stigmatisation.

Les avantages sociaux liés à la santé mentale fortement utilisés

Un sondage mené aux États-Unis par la firme JobSage révèle que 86 % des employés qui ont accès à des services de soutien en matière de santé mentale par le biais de leur régime d’avantages sociaux les utilisent lorsqu’ils en ressentent le besoin. Les thérapies en ligne (57 %), les lignes téléphoniques de soutien (55 %) ainsi que les thérapies en personne (50 %) demeurent les services les plus utilisés.

Par ailleurs, 68 % des employeurs indiquent avoir amélioré leur offre en matière de soutien en santé mentale et de mieux-être. En revanche, seulement 51 % des employés ont la perception que leur employeur se soucie davantage de leur bien-être mental qu’auparavant.

Les résultats du même sondage montrent que la santé mentale est la cause de 28 % des départs d’employés. Le stress, la dépression, le manque de motivation et l’anxiété sont les troubles de santé psychologiques les plus rapportés par les employés interrogés.