
Avec plus de 1 600 employés au Québec, Énergir s’est doté depuis plusieurs années d’une approche préventive en santé mentale.
Plusieurs mesures de flexibilité ont été mises en place pour répondre à des besoins exprimés par les employés lors de sondages. Ainsi, la semaine de travail est concentrée sur 4,5 jours, des périodes sans rencontres sont réservées pour favoriser le travail personnel, le télétravail est permis 9 jours sur 10 et dix jours de congés flexibles ont été ajoutés.
« La télémédecine et le programme d’aide aux employés et à la famille (PAEF) ont été bonifiés et ajustés aux besoins, mais aussi à la réalité de la société parce qu’on sait qu’il est difficile d’avoir accès à des ressources », a expliqué Alexandre Desjardins chef santé et mieux-être au travail à Énergir, lors du Sommet de la santé mentale d’Avantages.
Plusieurs conférences sur des sujets liés à la santé et aux besoins des employés sont offertes chaque année. « Nous avons fait l’évaluation de nos risques psychosociaux en 2022 et ajusté notre directive en violence et harcèlement psychologique », ajoute Alexandre Desjardins. Aussi, des formations spécifiques incluant les risques psychosociaux ont été données aux nouveaux et aux anciens gestionnaires.
Outre ces initiatives, des « mesures barrières » ont été mises en place dans l’entreprise, afin que les employés puissent avoir des filets de sécurité lorsqu’ils font face à des enjeux personnels ou professionnels et puissent avoir les outils pour y réagir.
La première « mesure barrière » est le PAEF. La deuxième est un réseau d’entraide composé de 60 employés formés en premiers soins et en santé mentale. « Leur but commun c’est d’être à l’écoute et de référer vers des ressources, explique Alexandre Desjardins. C’est un filet de sécurité qui s’ajoute au PAEF et qui vise des personnes qui ne veulent pas entreprendre tout de suite une thérapie, mais qui ont besoin de soutien. »
La troisième mesure barrière est constituée du programme de réadaptation préventive, qui gère l’invalidité de courte durée, et du programme de prévention des troubles musculo-squelettiques. « Un travailleur sur quatre souffre de trouble musculo-squelettique (bursites, tendinites, etc.), indique Alexandre Desjardins. Chez nous cela représente 33 % des accidents avec ou sans perte de temps. C’était assez pour nous convaincre d’agir. On a développé un code QR qui permet aux employés qui présentent des inconforts d’avoir de l’aide. »
La communication, via des minutes SST, des comités engagés, des appels bidirectionnels de la haute direction, des activités communautaires et des journées d’ancrage est au cœur de l’approche préventive d’Énergir. « Le taux d’incidence en santé psychologique, qui est à la hausse partout sur le marché, est à la baisse chez nous, se réjouit Alexandre Desjardins. Au début on pensait qu’on était chanceux. On commence à penser que les mesures mises en place sont bonnes ! Nous observons également une diminution des invalidités de courte durée. »