Homme d'affaires avec de la fumée à la place de sa tête
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Il ne faut pas tomber dans le piège d’exclure les dirigeants d’entreprise des stratégies en santé mentale.

Selon une récente étude française, près d’un patron de PME sur cinq s’expose au burn-out, mais peu de ceux-ci sont ouverts à en parler, raconte-t-on dans la publication Chef d’entreprise.

« Ce sujet, c’est un peu tabou. Beaucoup sont dans le déni, raconte Olivier Torres, enseignant et chercheur spécialisé dans la santé. Mais ce n’est pas une raison pour les laisser seuls face à cette problématique. Il faut absolument que les pouvoirs publics prennent en considération ce danger. »

M. Torres est co-auteur de l’étude « Dépistage de l’épuisement et prévention du burnout des dirigeants de PME : d’une recherche académique à une valorisation sociétale », publiée récemment dans la Revue Française de Gestion.

Il fait un appel à « l’écosystème entrepreneurial », incluant les syndicats et les chambres de commerce, d’adopter des mesures pour prendre en main ce sujet.

Surcharge de travail

Le chercheur note que les patrons français souffrent souvent d’un manque de sommeil en raison d’un horaire plus chargé, soit en moyenne 50,5 heures par semaine.

« Ce chiffre de 17,5 % [de patrons exposés au burn-out] peut surprendre ceux qui imagineraient que les chefs d’entreprise travaillent moins que leurs salariés en raison de leur statut de patron. C’est faux. Pour cette population, la place du travail est centrale dans leur vie », note Olivier Torres.