Les jeunes employés américains se trouve souvent aux prises avec la solitude et un manque de reconnaissance au travail, selon un sondage. 

Les jeunes travailleurs américains se sentent souvent seuls et insuffisamment reconnus au travail, selon un sondage de l’American Psychological Association (APA).

Cette enquête, intitulée Work in America 2024, met en lumière les défis uniques auxquels les jeunes générations sont confrontées dans le monde professionnel. Elle a été réalisée en ligne par la firme Harris auprès de plus de 2 000 adultes actifs.

Près du tiers des travailleurs américains (32 %) estiment que leurs collègues d’âges différents ne voient pas la valeur de leurs idées. Ce chiffre atteint 48% chez les 18-25 ans, contre seulement 16% pour les 65 ans et plus, rapporte Science Daily.

De plus, les jeunes travailleurs (18-25 ans) disent préférer travailler avec des personnes de leur âge (62%) comparativement aux tranches d’âge plus avancées (27% pour les 65 ans et plus).

La solitude est un sentiment prédominant chez les jeunes travailleurs. Près de la moitié des 18-25 ans (45%) ressentent de la solitude lorsqu’ils travaillent. Ce chiffre est bien supérieur à celui des autres groupes d’âge: 33% pour les 26-43 ans, 22% pour les 44-57 ans, 15% pour les 58-64 ans et 14% pour les 65 ans et plus.

Les jeunes travailleurs sont également plus stressés au quotidien. Ce sont 48% des 18-25 ans et 51% des 26-43 ans qui expriment ce stress quotidien, alors c’est le cas de 42% des 44-57 ans, 30% des 58-64 ans et 17% des 65 ans et plus.

Une des principales difficultés que semblent rencontrer les jeunes travailleurs est leur capacité à s’adapter aux nouveaux environnements de travail. « Alors que de plus en plus de travailleurs retardent leur départ à la retraite, les jeunes semblent avoir le plus de difficultés à s’adapter à cette nouvelle réalité », explique Arthur C. Evans Jr., directeur général de l’APA, auprès de Science Daily. « Avec l’augmentation du télétravail et l’utilisation croissante des technologies comme l’intelligence artificielle, les travailleurs de tous âges doivent faire face à des changements profonds dans leurs environnements de travail. »

L’étude met aussi en lumière l’importance de la sécurité psychologique au travail. Les travailleurs se sentant en sécurité pour s’exprimer, sans crainte de représailles, rapportent de meilleures expériences professionnelles. Ils sont plus enclins à se sentir appartenir à leur organisation (95% contre 69%) et à être eux-mêmes (95% contre 75%). Ceux bénéficiant d’un haut niveau de sécurité psychologique sont également dix fois moins susceptibles de qualifier leur environnement de travail de toxique.

Pour leur part, les travailleurs handicapés font face à des niveaux élevés d’insécurité psychologique, souvent dus à des biais et à un accès inégal aux opportunités. Deux tiers des travailleurs ayant un handicap cognitif, émotionnel ou physique rapportent des niveaux inférieurs de sécurité psychologique comparativement à leurs collègues non handicapés. Ces travailleurs sont également plus préoccupés par l’impact de l’intelligence artificielle sur leurs emplois.