Le quart des travailleurs britanniques ont vécu un conflit de travail au cours de l’année écoulée, avec des conséquences pesantes sur leur santé mentale et physique.

Les conflits sur le lieu de travail provoquent des effets dévastateurs dans les organisations.

Au Royaume-Uni, un travailleur sur quatre (25 %) a vécu un conflit au travail au cours des douze mois qui ont précédé le sondage mené par le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD), qui regroupe les professionnels britanniques des ressources humaines. Ce sont ainsi 8 millions d’employés qui ont vécu un tel épisode.

Les travailleurs qui ont signalé au moins une forme de conflit ont cité comme formes les plus courantes le fait d’être déconsidéré ou humilié au travail (48 %), se faire crier dessus ou avoir une discussion houleuse (35 %), les abus verbaux ou les insultes (34 %), ainsi que les comportements discriminatoires (20 %), rapporte Workplace Insight.

Or, les personnes qui vivent des conflits sur leur lieu de travail sont moins satisfaites de leur travail et sont plus susceptibles d’avoir une santé mentale et physique moins bonne. Plus de la moitié (54 %) des personnes ayant signalé un conflit sont satisfaites de leur travail, contre 77 % de celles qui n’ont pas connu de conflit. Les employés ayant vécu des conflits sont deux fois plus nombreux à déclarer qu’ils sont susceptibles de quitter leur emploi au cours des 12 prochains mois (33 %) que ceux qui n’ont pas fait état de conflits (16 %).

Ceux qui ont vécu un conflit ont également moins confiance dans les capacités des dirigeants, dans leur intégrité et dans la capacité des gestionnaires à permettre aux employés de s’exprimer.

Face à ces chiffres, le CIPD appelle les employeurs à se concentrer sur la formation à la gestion hiérarchique et à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits, telles que les mauvaises pratiques de gestion et les charges de travail excessives. Des pratiques de gestion du personnel de qualité sont essentielles pour créer des environnements de travail favorables et inclusifs, où les conflits peuvent être réduits ou résolus lorsqu’ils se produisent, souligne l’association professionnelle.