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Le sentiment d’épuisement professionnel a fortement augmenté à la fin de l’année 2020… de même que le bonheur des employés au travail, dans une certaine mesure.

Le risque d’épuisement professionnel avait déjà augmenté de 4 % à fin mars 2020, à l’arrivée de la pandémie. Et la hausse s’est renouvelée entre les mois d’août et de décembre 2020, jusqu’à atteindre un sommet, relève WorkPlaceInsight à partir d’une enquête mondiale de la firme Glint, qui révèle un portrait contrasté de la santé mentale des travailleurs.

Dans l’industrie manufacturière, la hausse s’est établie à 86 % sur l’ensemble de l’année 2020. Seul le commerce de détail se tient loin de l’augmentation du risque d’épuisement professionnel.

Les femmes signalent davantage des charges de travail écrasantes, surtout dans les organisations les plus petites où elles expriment de l’inquiétude 28 % plus souvent que les hommes. Et lorsqu’elles occupent des postes de direction, elles ont 41 % de chances de plus que les hommes de faire face à ces problèmes.

L’enquête montre également une forte réduction du sentiment d’appartenance au travail. Ainsi, 41 % des employés affirment que le travail à distance leur a donné le sentiment d’être moins proches de leurs collègues. Parallèlement, 38% se disent dépassés par la charge de travail, et 35 % sont confrontés à un conflit touchant à l’équilibre travail-famille.

Pourtant, la même enquête constate un bond de 5,4 % du bonheur au travail en décembre 2020, comparativement à décembre 2019. Là aussi, les employés du commerce de détail s’en sortent mieux: le bond est de 11 % dans ce secteur. Les services financiers (+9,6 %) et le secteur technologique (+6,8 %) voient aussi leurs employés ressentir davantage de bonheur au travail. Ces hausses s’expliqueraient par les efforts déployés par les employeurs pour soutenir leurs employés, mais aussi par un sentiment de gratitude des travailleurs qui ont conservé leur emploi.