Malgré une plus grande sensibilisation des travailleurs et des entreprises aux problèmes de santé mentale, les Canadiens ont encore tendance à voir l’invalidité comme un problème de nature physique et non psychologique, selon un récent sondage mené par RBC Assurances.

Alors que deux personnes sur trois considèrent la sclérose en plaques (65 %) et les accidents physiques (65 %) comme des invalidités, moins de la moitié ont la même opinion concernant la dépression (47 %) et l’anxiété (36 %).

Pourtant, près du tiers des demandes de règlement d’assurance collective d’invalidité traitées par RBC Assurances sont liées aux troubles de santé mentale.

« Il existe une idée fausse selon laquelle l’invalidité serait catastrophique de nature et causée par des traumatismes ponctuels, explique Maria Winslow, directrice générale principale, Assurance de personnes chez RBC Assurances. Ce dont la plupart des Canadiens ne se rendent pas compte, c’est que la maladie mentale cause la majorité des invalidités. »

Selon elle, il est primordial de poursuivre la sensibilisation à la maldie mentale et d’offrir du soutien constant afin que les Canadiens soient plus à l’aise de parler de leur maladie avec leur employeur, les membres de leur famille et leurs amis.

Des protections mal comprises

Bien que la majorité (82 %) des Canadiens couverts par une assurance invalidité estiment être bien protégés par celle-ci, bon nombre d’entre eux ne comprennent pas entièrement leur protection, révèle le sondage de RBC.

Par exemple, près d’un répondant sur cinq (23 %) affirme que ses connaissances se limitent à savoir que son assurance lui offre « une certaine protection ». Par ailleurs, seulement le tiers (33 %) des personnes couvertes par une assurance invalidité affirment « très bien » comprendre les détails de cette dernière.

« Quand on est frappé d’une maladie mentale, la dernière chose que l’on souhaite est de s’inquiéter à propos de la couverture d’assurance, souligne Mme Winslow. Les Canadiens doivent non seulement s’assurer d’avoir une assurance invalidité, mais aussi de comprendre les détails de leur police. »

Pour les promoteurs de régimes, le défi d’éduquer les participants sur leur programmes d’avantages sociaux semble donc encore entier.