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La crise de la COVID-19 continue de miner la santé mentale des employés canadiens, mais beaucoup d’entre eux admettent n’entreprendre aucune action particulière pour améliorer la situation, selon un sondage de la Sun Life.

La solitude et l’anxiété causées par la pandémie a des effets néfastes sur la santé mentale de près de 60 % de la population. Ce qui est plutôt préoccupant, c’est que 40 % des Canadiens déclarent ne rien faire pour l’améliorer.

Le sondage mené en ligne auprès de 1 000 Canadiens de 18 ans et plus révèle des différences entre les sexes et les groupes d’âge. Plus d’hommes (46 %) que de femmes (34 %) disent ne rien faire pour veiller sur leur santé mentale. Parmi les générations, les baby-boomers, âgés de 55 ans et plus, sont ceux qui s’en occupent le moins (55 %).

Parmi les personnes qui prennent soin de leur santé mentale, la plupart (22 %) y consacrent moins d’une heure par semaine, tandis que 21 % des répondants disent y consacrer d’une à trois heures par semaine en moyenne. Seulement 9 % disent s’occuper de leur santé psychologique de trois à cinq heures de façon hebdomadaire.

« Pour bien des gens, s’occuper de sa santé mentale, c’est entreprendre une thérapie – mais ce n’est là qu’un outil parmi d’autres. On peut faire plusieurs choses pour améliorer son mieux-être, comme prendre l’air ou suivre un programme en ligne gratuit de pleine conscience. Chaque petit geste compte, explique Sam Mikail, directeur, solutions en santé mentale à la Sun Life. Nous devrions tous prévoir du temps à notre horaire pour y voir. Le faire maintenant diminue le risque de vivre des problèmes plus tard. »

Après des mois de pandémie qui ont mis à mal la santé mentale des travailleurs, plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs entamé une réflexion sur leur avenir professionnel. Un sondage de Morneau Shepell révélait la semaine dernière que le quart des employés envisageaient un changement d’emploi ou de carrière en raison de la pandémie. Ce désir s’explique notamment par le fait que 18 % des employés indiquent que leur opinion à l’égard de leur employeur s’est détériorée au cours des derniers mois.