La population canadienne est nettement plus soucieuse de sa santé qu’il y a trois ans, montre un nouveau rapport.

Plus de sept Canadiens sur dix (71 %) disent se soucier de leur santé, alors qu’ils n’étaient que 56 % en 2021, indique le rapport annuel d’Environics Research et Dialogue, basé sur des sondages menés auprès de 1 027 travailleurs canadiens du 1er au 16 février 2024.

Cette préoccupation amène une personne sur trois à avoir une perception négative de son bien-être, ce qui inclut sa santé physique et mentale, son sommeil et son bien-être financier.

Les travailleurs canadiens font face à plusieurs obstacles dans leur souhait d’améliorer leur état de santé. Ils indiquent ne pas avoir le temps de s’occuper de leur bien-être (45 %), manquer de motivation (41 %), mais aussi être confronté à des contraintes financières (39 %).

Quant au soutien apporté par leur employeur, la moitié des travailleurs considère que leur régime d’avantages sociaux est insuffisant ou qu’il ne répond pas à leurs besoins en matière de bien-être. Ils ne sont que 18 % à estimer que leurs responsables sont en mesure de reconnaître et de soutenir la santé mentale de leurs employés.

Ils sont même quatre sur dix à affirmer que leur employeur ne donne pas la priorité à la santé mentale de ses employés.

Pourtant, les employeurs eux-mêmes affirment qu’ils déploient des efforts pour améliorer le bien-être des travailleurs. Ainsi, 86 % des professionnels des ressources humaines témoignent que l’organisation accorde de l’importance à la santé mentale des employés, et qu’elle reconnaît cette responsabilité.

Ces professionnels des ressources humaines disent que les principaux défis auxquels ils sont confrontés sont la santé mentale des employés (83 %), la surcharge de travail (82 %), l’attraction des meilleurs talents (77 %), le bien-être des employés (75 %), et la mesure des effets des problèmes de santé (74 %).

Il est à noter que la moitié (53 %) des travailleurs canadiens déclarent n’avoir jamais utilisé leur programme d’aide aux employés (PAE), bien qu’ils le considèrent comme une ressource précieuse pour leur santé mentale, leurs problèmes familiaux et en matière de conseils financiers.

D’ailleurs, leur situation financière est le premier facteur (87 %) qui contribue à leur santé mentale, suivi de la satisfaction au travail (84 %), et de l’équilibre entre travail et vie privée (84 %).

Enfin, le sondage indique que les jours de congé flexibles sont l’initiative que les Canadiens sont les plus susceptibles d’utiliser pour leur bien-être (86 %). Cependant, cette possibilité n’est proposée que par 55 % des organisations au Canada.