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Les employés sont de plus en plus nombreux à se préoccuper de l’épuisement professionnel. Pourtant, près de deux entreprises sur trois n’ont pas pris de mesures d’atténuation.

Une majorité de PME n’a pas encore répondu aux attentes de leurs employés en matière d’épuisement professionnel, alors qu’un travailleur sur quatre envisage de poursuivre sa carrière dans une autre organisation.

De plus en plus d’employés reconnaissent leurs inquiétudes concernant l’épuisement professionnel, puisque ils sont 40 % en septembre contre 32 % en mars, soit 8 points de plus en six mois, indique un sondage Angus Reid pour la firme Sage, réalisé auprès d’entreprises canadiennes comptant entre 50 et 499 employés, au cours de la semaine du 27 septembre 2021.

Les entreprises s’entendent sur le besoin crucial d’embaucher plus de personnel pour se préparer à la reprise post-pandémie et favoriser la croissance. Mais elles ne sont pas nombreuses à répondre aux nouvelles attentes de leurs employés.

Une entreprise sur trois (35 %) affirme avoir instauré de nouveaux programmes et de nouvelles politiques pour aborder l’épuisement professionnel. Mais ce sont 65 % des employés qui demandent une augmentation des indemnités pour soins de santé, alors que 25 % des entreprises l’ont fait. Et ils sont presque autant (64 %) à demander une augmentation des jours de congé, quand seules 32 % des entreprises ont répondu à cette attente.

Désormais, plus d’un employé sur quatre (28 %) envisage de nouvelles occasions d’emploi en dehors de son entreprise.

« Les retombées de la pandémie ont causé beaucoup de perturbations dans le lieu de travail sous forme d’instabilité du travail, de télétravail, et dans certains cas, l’épuisement professionnel, explique Demetre Eliopoulos, le vice-président et directeur des affaires publiques chez Angus Reid Group. La suite de cette perturbation a mené à un environnement où les gens se sont interrogés sur le type de carrière et la culture, l’environnement de travail dont ils souhaitent faire partie. »