De tous les travailleurs, ce sont les milléniaux qui se disent le plus épuisé, selon un sondage de la firme américaine Gallup. Est-ce la faute des employeurs?

Les résultats du sondage, mené auprès de 7500 employés américains à temps plein, n’ont rien de rassurant : 28 % des milléniaux affirment être « souvent » épuisés, alors que 45 % supplémentaires disent être « parfois » épuisés au travail. C’est donc dire que 73 % des travailleurs de cette génération sont à risque d’épuisement professionnel, rapporte Isarta.

Ces résultats tranchent avec ceux du groupe de travailleurs les plus âgés, qui ne sont que 21 % à affirmer être « souvent » épuisés.

Un autre sondage réalisé par Deloitte en 2015 arrivait à des conclusions similaires, alors que 84 % des milléniaux se disaient épuisés, contre 77 % pour l’ensemble des travailleurs interrogés.

Dans une autre étude, Gallup constatait que les travailleurs épuisés avaient 63 % plus de chance de prendre des congés de maladie, 23 % plus de chance de visiter l’urgence et 2,6 fois plus de chance de changer d’emploi.

Pourquoi les milléniaux?

Isarta avance quelques hypothèses pour expliquer que les jeunes travailleurs soient plus sensibles à la fatigue professionnelle que les autres. Parmi celles-ci, le fait qu’ils soient constamment connectés et leur difficulté à s’adapter à un environnement hiérarchique.

Dans tous les cas, Gallup estime qu’il est de la responsabilité des employeurs de protéger la santé psychologique de leurs employés. Comment peuvent-ils s’y prendre? Tout d’abord, en incitant les gestionnaires à faire preuve d’une plus grande écoute. Si une telle mesure peut sembler anecdotique, elle revêt une grande importance pour les travailleurs. Toujours selon Gallup, les salariés qui se sentent écoutés par leur patron ont 62 % moins de chance de tomber en dépression.

Un autre facteur indispensable pour réduire les risques de problèmes de santé mentale en milieu de travail est l’autonomie. Plus un employé a de latitudes dans la façon d’exécuter ces tâches, moins il risque d’éprouver des symptômes d’épuisement. Selon l’étude, ce risque chute même de 43 %.