Empire Vie a annoncé que son Guichet d’accès en santé mentale est maintenant accessible à tous les participants de ses régimes d’assurance collective.

Depuis le 1er mai, l’assureur a ajouté plusieurs ressources en santé psychologique à son offre de base, notamment le Réseau Best Doctors, un service confidentiel et personnalisé qui fournit une évaluation faite par des experts, des recommandations de traitement et un plan d’action.

Dans le cadre du programme, une infirmière ou un travailleur social spécialisé en santé mental soutient le participant tout au long du processus. Le Réseau Best Doctors s’appuie sur une équipe de soins intégrée composée de cliniciens, de psychologues, de psychiatres et de médecins experts, précise Empire Vie.

« Nous sommes heureux d’offrir ce service exceptionnel à nos clients. Le Guichet d’accès en santé mentale aide les clients et leur famille à obtenir l’assistance et les ressources dont ils ont besoin pour sentir de nouveau eux-mêmes », explique Vanessa Lycos, vice-présidente, Produits et Marketing, Solutions d’assurance collective à Empire Vie.

Favoriser la résilience

Croix Bleue et SSQ Assurance ont de leur côté annoncé qu’ils commanditeront le programme « Construire notre résilience » offert par le service de thérapie numérique guidée BEACON.

Mis en place dans le contexte de pandémie actuelle, le programme fournit gratuitement des conseils d’experts par l’entremise de psychologues à l’ensemble des Canadiens.

Il propose des ressources axées sur le renforcement de la résilience, ainsi que des vidéos et de courts textes de professionnels en santé mentale. Les participants déterminent eux-mêmes les ressources auxquelles ils souhaitent accéder, en fonction des difficultés qu’ils vivent. Contrairement à ce qui se passe dans le cas d’une thérapie individuelle, aucune évaluation clinique n’est requise pour participer.

Les sujets abordés comprennent les façons de surmonter ses inquiétudes, les moyens de briser l’isolement, le rôle parental, la gestion du stress, l’insécurité financière et la nécessité d’être présent et fort pour soutenir ses proches.

« Avec notre équipe de psychologues cliniciens et plusieurs personnalités reconnues à l’échelle nationale pour leur action en faveur de la santé et du bien-être, notre organisation se donne pour mission d’aider les gens à renforcer leur résilience et à composer avec les difficultés émotionnelles uniques provoquées par la crise de la pandémie, affirme Sam Duboc, président et chef de la direction de MindBeacon Group. Le Canada est solidaire et nous mettons tout notre cœur à aider les Canadiens à surmonter les événements stressants actuels, afin qu’ils puissent aborder sereinement une journée à la fois. »

Des fonds pour les soins virtuels

Le gouvernement du Canada a annoncé dimanche l’octroi de 240,5 M$ pour financer des soins de santé psychologique en ligne. « Ces fonds serviront notamment à créer une plateforme en ligne qui offrira une multitude de services en santé mentale. C’est de l’argent qui va aussi nous permettre d’offrir une plus grande gamme de soins virtuels pour ces moments où ce n’est pas nécessaire de voir un médecin en personne », a indiqué le premier ministre Justin Trudeau lors de son point de presse quotidien.

Cette annonce survient alors que de plus en plus d’experts mettent en garde les gouvernements contre les effets à long terme de la crise de la COVID-19 sur la santé mentale des Canadiens.

Un rapport d’Angus Reid publié au cours des derniers jours révèle que la moitié des gens sondés disent que leur santé mentale s’est détériorée depuis un mois et demi.

Un autre sondage mené par la Croix-Rouge canadienne indique que les jeunes adultes sont les plus touchés : 40 % des 18-34 ans ne sont pas optimistes envers l’avenir et 38 % estiment que s’ils en avaient besoin, ils ne parviendraient pas à obtenir de l’aide immédiatement. Par ailleurs, la proportion d’adultes canadiens s’inquiétant de leur situation financière a bondi de 13 % par rapport aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19 pour atteindre 46 %.

Des organisations spécialisées en santé mentale de tous les coins du pays ont commencé à mettre en ligne des outils d’auto-évaluation, à développer des consultations virtuelles et à accentuer les capacités des lignes téléphoniques de crise pour répondre à la hausse de demandes de soutien psychologique.

Tout en applaudissant ces initiatives, Margaret Eaton, cheffe de l’Association canadienne pour la santé mentale, soutient qu’un plan à long terme sera nécessaire afin d’offrir un support continuel.

Dans un discours en ligne devant un comité parlementaire sur la santé, le 15 avril, Mme Eaton a soulevé des inquiétudes face à une « pandémie à rebondissements » liée à des problèmes de santé mentale.

Le téléphone ne dérougit pas, affirme Mme Eaton en parlant de l’association qui donne des services dans toutes les provinces et au Yukon, en ligne et téléphoniques.

Mme Eaton note qu’il peut falloir deux ans à une personne ayant vécu une tragédie pour reprendre une vie normale. Or, la bonification de programmes communautaires existants qui permettent de suivre une thérapie cognitivo-comportementale, par exemple, pourrait aider à répondre à la nécessité d’offrir des services à long terme.

« Ce que nous regardons en ce moment, c’est une amélioration de programmes en ligne et au téléphone », a-t-elle expliqué.

Avec La Presse canadienne