Les Canadiens sont aussi nombreux à affirmer que leur stress provient principalement du travail que de leur vie personnelle, selon la dernière mise à jour de l’Indice de santé mentale de LifeWorks.

En effet, 26 % des Canadiens sondés estiment que leur principale source de stress découle du travail, alors que la même proportion de répondants considèrent plutôt qu’elle est liée à leur vie personnelle.

Chez les répondants qui estiment que leur stress découle majoritairement du travail, les principales sources de stress identifiées sont le volume de travail (25 %), les exigences en matière de rendement (14 %) et le manque de soutien (12 %).

Chez les Canadiens qui jugent que leur vie personnelle est principalement en cause dans leur niveau de stress élevé, ce sont plutôt les problèmes de sommeil (31 %), la difficulté à se détendre (28 %) et les changements émotionnels comme l’anxiété et la dépression (27 %) qui sont les principaux facteurs cités.

« On accorde beaucoup d’importance aux problèmes au travail comme source de stress, mais les difficultés personnelles affectent tout autant les gens, souligne Stephen Liptrap, président et chef de la direction de LifeWorks. Par ailleurs, même si de nombreuses organisations ont amorcé ces derniers mois un retour vers un semblant de normalité, il est clair qu’on n’est pas encore au bout de nos peines. C’est le plus bas score de santé mentale collective depuis janvier, signe qu’il faut poursuivre de plus belle les conversations entourant le mieux-être des employés et le soutien au lieu de s’y désintéresser. »

Quoi qu’il en soit, 74 % des Canadiens disent être affectés d’une façon ou de l’autre par le stress au travail ou dans leur vie personnelle.

Mais que le stress des employés provienne du travail ou de la vie personnelle, les employeurs ont un rôle à jouer épauler leurs travailleurs. Les employés considérant que leur employeur avait soutenu leur santé mentale durant la pandémie affichent un score de santé mentale supérieur de plus de 7 points à la moyenne nationale et de près de 15 points à celui des participants n’ayant pas eu l’impression que leur employeur favorisait leur santé mentale.

Ceux s’étant sentis soutenus citent comme principales mesures prises par leur employeur les modalités de travail flexibles (51 %) et la communication d’information sur les services et les ressources en santé mentale (41 %).

« Le travail tient une place importance dans nos vies, et le soutien que peuvent proposer les employeurs aide les gens à surmonter toutes les difficultés, personnelles autant que professionnelles, affirme Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, recherche et mieux-être global à LifeWorks. Cela se fait sur deux plans. Premièrement, par l’expérience au travail, c’est-à-dire en offrant un cadre organisationnel souple qui favorise aussi la sécurité psychologique et le sentiment d’appartenance. Deuxièmement, en donnant accès à des ressources, notamment un programme d’aide aux employés et à la famille, mais aussi des programmes connexes et d’autres avantages, et en les faisant connaître. Ces deux formes de soutien sont essentielles. »

Après quatre mois d’amélioration, l’indice globale de santé mentale de juin a légèrement reculé pour s’établir à 64,1, comparativement à 64,9 en mai. Le score de référence de 100 a été enregistré avant le début de la pandémie.