La dépression peut à la fois être la conséquence mais aussi la cause d’une mauvaise santé globale, selon une étude.

La dépression doit être considérée à la fois comme le résultat de conditions sociales et médicales défavorables, et comme un facteur clé de mauvaise santé.

Le trouble dépressif majeur est en partie causé par des facteurs tels que la solitude, l’obésité, le tabagisme et les douleurs chroniques… qu’il contribue à développer, indique une étude internationale menée par des chercheurs du département d’épidémiologie médicale et de biostatistique de l’Institut Karolinska, en Suède, relayée par Medical Xpress.

« Nous montrons que la dépression est au centre d’un réseau de problèmes de santé », commente Joëlle Pasman, chercheuse associée à l’Amsterdam UMC et à l’Institut Karolinska, qui a dirigé l’étude. « Elle est non seulement une affection débilitante en soi, mais elle augmente également le risque de nombreuses maladies, tout en étant déclenchée par des facteurs sociaux, comportementaux et médicaux. »

L’étude publiée dans Nature mental Health s’est appuyée sur la génétique pour tester des liens entre la dépression avec de possibles causes et conséquences.

La conclusion tirée par les chercheurs montre que le trouble dépressif majeur résulte d’une mauvaise santé… et qu’il y contribue.

Plus particulièrement, certains facteurs semblent alimenter le développement de la dépression. Il s’agit de la solitude, de faibles revenus, du début du tabagisme, de l’obésité, des douleurs chroniques et de certains éléments endocriniens tels qu’un âge précoce des premières règles. D’autres facteurs, ceux-là liés au mode de vie, augmentent aussi le risque des dépression. C’est le cas d’une activité physique réduite et des comportements à risque.

Par ailleurs, une prédisposition génétique à la dépression augmente le risque de plusieurs conséquences, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’hypothyroïdie, les douleurs chroniques, l’inflammation et la réduction de l’activité physique.

Enfin, la dépression contribue à un niveau d’éducation plus faible, à une baisse des revenus, à des difficultés relationnelles et à une augmentation des pensées et des comportements suicidaires.

Si la dépression et les facteurs de risques se renforcent mutuellement, l’étude montre davantage que la dépression entraîne d’autres problèmes de santé, plutôt que l’inverse.

Les chercheurs suggèrent donc de réduire les facteurs de risque de la dépression, tout en fournissant un traitement efficace afin de prévenir les conséquences de la dépression sur la santé. Des stratégies de prévention devraient donc être mises en place, de même que la possibilité de recourir rapidement à un traitement afin d’éviter une cascade de conséquences négatives.