L’allongement de l’espérance de vie et la survenue d’événements de vie devraient inciter les Canadiens à envisager que leur retraite dure quatre décennies, prévient un rapport de Manuvie.
Le temps où on envisageait de profiter de la retraite pour 10 ou 15 ans est révolu, pour bon nombre de futurs retraités.
C’est que l’espérance de vie des Canadiens ne cesse d’augmenter: atteindre l’âge de 100 ans n’est plus rare. Il faut donc au futur retraité envisager cette perspective, afin de ne pas survivre à son épargne.
De plus, certains évènements de vie peuvent pousser des travailleurs à prendre leur retraite plus tôt. Au final, certains devront financer une retraite qui durera une quarantaine d’années, prévient le Rapport sur la résilience financière et la longévité, publié par Manuvie.
La plupart des retraites anticipées sont dues à des problèmes de santé (33 %), à la possibilité de recevoir une indemnité de départ (16 %), au constat d’avoir épargné suffisamment d’argent (15 %), à la nécessité de s’occuper d’un proche (13 %), ou encore au fait d’avoir été licencié et de n’avoir pas pu trouver de travail (10 %).
Ce départ en retraite anticipé nécessite des ajustements: : 62 % des personnes qui prennent leur retraite plus tôt que prévu doivent modifier leur mode de vie pour réduire leurs dépenses, contre seulement 43 % de celles qui ont pris leur retraite à la date prévue ou plus tard.
Les retraités précoces sont aussi plus nombreux à regretter de ne pas avoir épargné davantage pour leur retraite (54 % contre 42 %), et a estimé que leur situation financière est passable ou mauvaise (37 % contre 24 %). Ils doivent aussi plus fréquemment combler un déficit financier (52 % contre 35 %). Il n’est donc pas surprenant de constater qu’ils sont aussi plus stressés financièrement à la retraite qu’auparavant (32 % contre 19 %).
Le rapport éclaire également sur les attentes des travailleurs quant au rôle que leur employeur devrait jouer pour les soutenir dans leurs décisions financières. Les principales attentes sont l’aide à la prévision du revenu de retraite (67 %), des recommandations sur les régimes de retraite gouvernementaux (65 %), un soutien sur la capacité à évaluer sa santé financière et identifier ses lacunes (62 %), ainsi que l’accès à un conseiller financier agréé (60 %).
D’ailleurs, 41 % des travailleurs affirment qu’ils seraient plus productifs s’ils n’avaient pas leurs soucis financiers actuels.
Ce rapport s’appuie sur un sondage mené en ligne auprès d’employés et de retraités canadiens en mai 2025. L’échantillon d’employés comprenait 1 680 personnes, âgées de 18 ans et plus qui avaient un emploi et qui cotisaient au régime de retraite de leur employeur. L’échantillon de retraités comprenait 514 personnes.