Après une légère récession au cours du premier semestre, l’économie canadienne devrait retrouver un certain élan d’ici la fin de l’année. Mais la reprise ne sera pas convaincante et sera assombrie par des risques, selon le rapport sur les perspectives stratégiques d’Investissements Russell pour le quatrième trimestre.

« Le manque d’investissement en capitaux des entreprises met un frein à notre enthousiasme, et ce, dans deux secteurs », a déclaré Shailesh Kshatriya, directeur, stratégies canadiennes à Investissements Russell Canada.

« Le secteur de l’énergie a été affecté par la faiblesse du prix de pétrole et celui de la fabrication n’a pas encore assez bénéficié du huard faible pour remettre en service des capacités de production. »

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M. Kshatriya estime également que malgré l’attention portée sur le pétrole et l’énergie, l’immobilier représente la plus grande menace à long terme pour l’économie du pays.

Plus positivement, on souligne que la croissance de l’emploi au niveau national est faible, mais tout de même positive sur une période de six mois.

Les ménages ont également maintenu leur niveau de dépenses alors que la baisse de la valeur du dollar rend les achats au sud de la frontière moins attrayants.

Russell indique aussi qu’advenant une détérioration continue de l’économie, la Banque du Canada ne demeurera pas impassible. Mais afin d’éviter des politiques monétaires non conventionnelles, le maintien de taux stables pour ce qui reste de 2015 facilitera la capacité de réaction l’année prochaine.

On s’attend toujours à ce que la Réserve fédérale américaine rehausse ses taux d’intérêt en décembre et les stratèges de Russell estiment que la clé sera le rythme des augmentations futures plutôt que le moment de la première hausse.

Cette attente se base principalement sur le fait que l’économie américaine soit assez grande, assez orientée sur le marché domestique et assez forte pour ignorer les risques à l’international.

La croissance du PIB américain devrait rester dans la fourchette de 2 à 2,5 % au cours des 12 prochains mois.

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