Pour un grand nombre d’employés américains, le lieu de travail est un environnement éprouvant, stressant et même hostile, conclut une vaste étude.

Réalisée auprès de 3066 travailleurs aux États-Unis par la Harvard Medical School, l’Université de Californie et la Rand Corporation, l’étude révèle que près d’un employé sur cinq se dit confronté à un environnement hostile ou menaçant au travail, rapporte CTV News. Ce climat hostile peut inclure à la fois du harcèlement sexuel et de l’intimidation et affecte de façon disproportionnée les travailleurs qui sont en contact direct avec la clientèle.

Plus de la moitié des répondants estiment aussi faire face à des conditions de travail « désagréables et potentiellement dangereuses ». Et pour échapper à leur environnement de travail toxique, bien peu d’employés peuvent se rabattre sur le télétravail : 78 % d’entre eux affirment que leur présence est requise sur le lieu de travail.

Par ailleurs, seulement 38 % des participants de l’étude estiment que leur emploi offre de bonnes perspectives d’avancement.

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Le niveau d’éducation en cause

Dans bien des cas, les travailleurs moins scolarisés sont confrontés à des conditions plus difficiles. Par exemple, moins de la moitié des hommes n’ayant pas de diplôme collégial peuvent prendre une pause au moment où ils le souhaitent, contre 76 % des hommes qui détiennent un tel diplôme. De même, près de 68 % des hommes sans diplôme passent au moins le quart de leurs temps de travail à soulever des charges lourdes.

Selon Nicole Maestas, économiste à la Harvard Medical School et auteure de l’étude, ces conditions de travail toxiques poussent de nombreux Américains à rester en marge du marché du travail. La proportion d’Américains qui travaillent ou qui se cherchent un emploi atteignait 62,9 % en juillet, en deçà du niveau d’avant la récession et loin derrière le sommet atteint en 2000.

Pourtant, de nombreux employeurs soutiennent avoir beaucoup de difficultés à combler tous leurs postes. « Il y a un message pour les employeurs ici, affirme Nicole Maestas. Les conditions de travail sont vraiment importantes. »

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