Les employeurs multinationaux établis au Canada et aux États-Unis consacrent beaucoup plus d’argent à leurs régimes d’avantages sociaux que ceux des autres régions, selon une nouvelle enquête de la firme britannique Darwin Technologies.

La société spécialisée dans la gestion des avantages sociaux et de l’engagement des employés a constaté que plus d’un quart (27 %) des répondants nord-américains consacrent plus de 25 % de leur masse salariale aux avantages sociaux chaque année, contre seulement 14 % des employeurs du reste du monde. En outre, 10 % des répondants nord-américains ont déclaré ne pas savoir combien ils dépensent en avantages sociaux, contre 4 % dans les autres régions du monde.

L’enquête a également révélé que les employeurs nord-américains sont moins confiants dans la qualité de leurs données sur les avantages sociaux que leurs homologues du reste du monde. En effet, 20 % des répondants nord-américains ont déclaré ne pas recevoir de données de qualité, alors que seulement 12 % des répondants internationaux indiquent la même chose.

« Les employeurs nord-américains dépensent plus en avantages sociaux que leurs homologues mondiaux et effectuent de nombreuses analyses de données pour identifier les problématiques au sein de l’entreprise, note le rapport. Cependant, la qualité des données est généralement médiocre, et les entreprises ne les utilisent pas efficacement en matière d’avantages sociaux. Ce travail d’analyse ne leur a pas non plus permis d’obtenir autant d’améliorations que les répondants des autres régions. »

Selon l’enquête, 76 % des répondants canadiens et américains ont déclaré utiliser des données pour mesurer l’engagement des employés, contre 62 % des répondants mondiaux. Et cette tendance reste vraie dans un certain nombre de catégories — 66 % des employeurs nord-américains utilisent des données pour suivre le niveau de bien-être des employés, 61 % pour suivre les niveaux d’utilisation des avantages sociaux et 55 % pour mesurer le niveau de préparation à la retraite des employés. Si l’on examine les résultats pour les répondants du monde entier, ces pourcentages sont respectivement de 49 %, 49 % et 43 %.

Pourtant, une proportion relativement faible d’employeurs utilisent les données dans une optique d’amélioration de l’efficacité de leur régime d’avantages sociaux (40 %) et d’amélioration du rendement des investissements dans les avantages sociaux (21 %).

« Les États-Unis et le Canada sont en avance sur le reste du monde lorsqu’il s’agit de donner la priorité à une expérience cohérente pour leurs employés à travers le monde, indique le rapport. Toutefois, cela sera difficile à réaliser tant qu’ils continueront à gérer et à administrer la majorité de leurs avantages sociaux à l’échelle régionale seulement. »

« En continuant à mettre l’accent sur la centralisation des ressources humaines et sur les données et l’analyse, non seulement les employeurs canadiens et américains pourront rattraper leurs pairs dans le monde entier quant à l’analyse de données, mais les équipes des RH et des avantages sociaux seront aussi dans une position beaucoup plus forte pour atteindre leurs objectifs clés. »

Ce texte a initialement été publié par Benefits Canada.