Les soins de santé pourraient être largement améliorés si des systèmes de mesure des résultats plus performants étaient capables de générer des données plus précises et nombreuses sur le rendement du système de santé canadien, estime l’Institut C.D. Howe dans un nouveau rapport.

« Les mesures du rendement, particulièrement du point de vue des patients, nous aident à mieux comprendre dans quelle mesure le système de santé réalise ses objectifs de façon efficace », affirment les auteurs du rapport, Jeremy Veillard, Omid Fekri, Irfan Dhalla et Niek Klazinga.

« Elles appuient une meilleure prise de décisions en établissant un lien entre les décisions relatives aux investissements et les résultats, et elles permettent de mieux faire correspondre la prestation de services de santé et sociaux aux besoins changeants des populations et des patients », ajoutent-ils.

Selon l’Institut C.D. Howe, les dépenses totales en soins de santé atteindront 219 milliards de dollars en 2015 au pays, soit 6 105 $ par personne. Le rapport indique que « les membres du public veulent que leur système de santé excelle tout en fournissant un bon rapport qualité-prix. Une question fondamentale et importante est donc de savoir si cet investissement permet de satisfaire leurs principaux objectifs. »

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Plus d’outils de mesure, plus de résultats

Le rapport présente plusieurs recommandations qui pourraient permettre d’améliorer les soins de santé au pays par l’entremise d’outils de mesure du rendement.

Les auteurs soutiennent notamment que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux devraient compléter les données actuelles en ajoutant des mesures des résultats qui sont pertinentes pour les patients, les cliniciens, les gestionnaires du système et les spécialistes en politiques.

D’autre part, les organisations qui ont pour mandat de publier des rapports sur le rendement du système de santé, telles que l’Institut canadien d’information sur la santé et les conseils provinciaux de qualité des soins de santé, devraient recueillir des données sur les résultats et publier des rapports concernant ces résultats, comblant ainsi les lacunes actuelles dans la mesure des rendements et les rapports publics.

« La question critique est la manière dont les politiques publiques et les autres interventions encourageront les professionnels à améliorer les résultats et les patients à exiger de meilleurs résultats et un meilleur rapport qualité-prix de la part du secteur des soins de santé », concluent les auteurs.

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