Les sommes que les épargnants et les investisseurs ont confiées au Mouvement Desjardins ont enregistré une progression de 32 % pour s’établir à près de 4,7 milliards de dollars en 2006.

Selon Eric Lemieux, vice-président Gestion des avoirs chez Desjardins, cette croissance spectaculaire vient confirmer l’émergence de trois nouvelles attentes chez les investisseurs, soit une demande grandissante pour des solutions permettant une gestion optimale des revenus à la retraite; une meilleure exposition au potentiel des marchés étrangers et la possibilité, pour les épargnants recherchant une protection accrue du capital, de bénéficier également de la valeur ajoutée d’une bonne diversification de portefeuille.

M. Lemieux soutient que le vieillissement de la population et l’arrivée massive à la retraite des baby-boomers vont sans doute modifier la nature et la portée de l’expertise conseil en gestion des avoirs. Il est d’avis que les institutions financières devront proposer une gestion optimale des revenus de retraite, par des stratégies de décaissement judicieuses et personnalisées; prendre en compte le maintien du niveau de vie; minimiser la facture fiscale et établir des scénarios financiers réalistes en considérant l’augmentation constante de l’espérance de vie des retraités.

La diversification : un atout incontournable
Il est généralement reconnu que la volatilité d’un portefeuille de placements dépend très largement de sa répartition. « Même si notre économie est florissante, le Canada représente seulement 2 % à 3 % des échanges mondiaux. De plus, le gouvernement fédéral a aboli la barrière limitant à 30 % la portion de contenu étranger pour les investissements faits par les Canadiens. Pourquoi dès lors ne pas bénéficier également de la diversité et du potentiel grandissant des autres économies de la planète? En limitant notre surface de jeu, c’est un peu comme si on laissait des joueurs évoluer sur une patinoire en les empêchant de compter des buts », illustre M. Lemieux.

Il existe plusieurs façons de diversifier ses investissements : entre autres par zones géographiques, en faisant appel à une combinaison de styles de gestion adoptés par des gestionnaires professionnels; en jumelant des secteurs d’activité obéissant à des variables économiques différentes ou, encore, selon le type de revenus qu’on peut en retirer(intérêts, dividendes ou gain en capital).

Pour le vice-président Gestion des avoirs de Desjardins, la diversification a été longtemps importante et l’est toujours, principalement pour les investisseurs portés sur l’achat de valeurs mobilières comme les fonds de placement. « Ce qui est nouveau, c’est que nos membres, qui se soucient de la protection de leur capital, veulent également pouvoir diversifier leur portefeuille afin d’optimiser leurs possibilités d’enrichissement à long terme, dit-il. Grâce à l’ingénierie financière, il est maintenant possible de conjuguer avantageusement sécurité du capital, contrôle de la volatilité du portefeuille et potentiel de rendement intéressant ».