Québec souhaite que les sociétés cotées en Bourse prennent des engagements fermes pour augmenter le nombre de femmes dans les conseils d’administration.

La Table des partenaires influents a proposé vendredi des objectifs pour que les Québécoises occupent 20 % des postes d’administrateur d’ici cinq ans, 30 % d’ici dix ans et 40 % d’ici 15 ans.

En juillet 2012, il y avait 17,6 % de femmes au sein des conseils d’administration des sociétés cotées et 18,4 % dans la haute direction des entreprises québécoises, en incluant les sociétés d’État.

Ces objectifs ont été dévoilés en présence de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre du Travail et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Agnès Maltais.

« Il est important que les femmes, qui représentent la moitié de la population, soient plus présentes dans la gouvernance, d’autant qu’il est prouvé qu’elles sont un atout indéniable pour la performance financière des entreprises », a affirmé Mme Maltais.

« D’ailleurs, c’est une véritable mobilisation qui est en train de se mettre en place pour accroître la présence des femmes dans les lieux de décision, tant politique qu’économique. »

La coprésidente de la Table des partenaires influents, Monique Jérôme-Forget, a pour sa part rappelé que si on maintenait le rythme actuel de progression des femmes dans les conseils d’administration et les postes de direction, il faudrait attendre 72 ans avant d’atteindre la parité.

« Il y a de plus en plus de femmes dans les universités, mais en comparaison, peu d’entre elles se retrouvent à la tête des entreprises. Il faut cesser ce gaspillage de talents féminins, ça ne peut être que bénéfique pour le développement économique du Québec », a-t-elle ajouté.

Soulignons que Québec a des pouvoirs limités en la matière. Une large majorité des entreprises cotées en Bourse ne sont pas régies par la législation provinciale, mais par la Loi canadienne sur les sociétés par actions.

Si trop d’entreprises se montrent récalcitrantes aux orientations dévoilées vendredi, le gouvernement envisagera d’aller plus loin dans quelques années, a assuré la ministre Maltais.

La Table des partenaires influents a été créée en janvier 2012.

– Avec La Presse Canadienne