La majorité des mères qui travaillent au Canada ont du mal à concilier vie professionnelle et vie privée, selon une enquête.

Les deux tiers (65 %) des mères qui travaillent au Canada éprouvent des difficultés sur le plan de la santé mentale en raison de l’équilibre qu’elles doivent trouver entre leurs responsabilités professionnelles et familiales, selon une nouvelle enquête menée par Capterra.

L’enquête, menée auprès de près de 1 000 employés canadiens, révèle que près de la moitié (46 %) des mères qui travaillent se sentent plus susceptibles d’être écartées des possibilités de promotion, 39 % se sentent moins susceptibles d’être incluses dans les projets, et 36 % se sentent comme un membre moins valable de l’équipe de leur lieu de travail.

Plus d’un tiers (35 %) des femmes interrogées ont déclaré que leur plan de carrière avait été affecté par leur rêve de fonder une famille, et 19 % ne se sentaient pas à l’aise à l’idée de faire part de leur grossesse à leur employeur.

L’enquête a également révélé que 35 % des mères qui travaillent estiment que leur employeur ne leur a apporté aucun soutien après avoir annoncé leur grossesse. Toutefois, parmi celles qui ont bénéficié d’un soutien, les ressources fournies comprenaient des horaires de travail plus flexibles (31 %), moins de tâches (22 %) et la possibilité de travailler à domicile (19 %).

En ce qui concerne les parents qui travaillent, 54 % d’entre eux déclarent recevoir un certain soutien pour équilibrer leurs responsabilités professionnelles et familiales, mais 23 % ne reçoivent aucune ressource pour les aider.

Près de la moitié (46 %) des parents qui travaillent estiment qu’ils ne sont « jamais vraiment en congé » lorsqu’ils travaillent à domicile, et 44 % déclarent faire des heures supplémentaires en raison de difficultés à gérer l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. En outre, 42 % des parents qui travaillent à domicile déclarent que leur niveau de stress est plus élevé et 36 % signalent une baisse de la qualité du travail en raison des distractions à la maison.

« Les employés sont avant tout des êtres humains et ont besoin d’être soutenus en tant qu’individus et en tant que contributeurs à l’entreprise », souligne Tessa Anaya, analyste chez Capterra, par communiqué. « De nombreux lieux de travail offrent une flexibilité des horaires qui aide les parents qui travaillent à gérer leurs responsabilités familiales et professionnelles, mais les entreprises pourraient aller plus loin. Les programmes de planification familiale et les accords de garde d’enfants peuvent contribuer grandement à soutenir les employés qui jonglent avec leurs rôles parentaux et professionnels, de même que les outils numériques qui peuvent aider à accroître l’efficacité et la productivité. »

Le rapport complet, qui contient certaines données spécifiques au Québec, peut être consulté ici.

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.