Bâtirente, le système de retraite des syndicats affiliés à la CSN, et le Fonds Esther-Blondin, membre du Regroupement pour la responsabilité sociale et l’équité, déposent demain à l’assemblée annuelle des actionnaires de la Banque Toronto-Dominion une proposition relative au processus de rémunération de la haute direction. Cette proposition met de l’avant l’intégration de nouveaux indicateurs sociaux et environnementaux dans l’évaluation de la performance de la haute direction en vue de fixer la rémunération.
À la suite de représentations faites auprès de la Banque TD en 2005 et en 2006, le Comité syndical national de retraite Bâtirente avait déposé, avec l’appui du Fonds Esther-Blondin, deux propositions d’actionnaire auprès de cette institution financière, relativement aux questions de développement durable. La première proposition demandait à la Banque TD de se doter de politiques de prêt conformes aux recommandations des Principes Equateur et la seconde de faire rapport sur la façon dont l’analyse des performances des hauts dirigeants inclut des critères de durabilité.
La signature des Principes Equateur a été obtenue de sorte que la gestion des risques et opportunités liés aux changements climatiques, la biodiversité, l’état des forêts et les relations avec les communautés autochtones seront intégrés au système de gestion environnementale de la Banque.
Bâtirente et le Fonds Esther-Blondin ont cependant décidé de maintenir la seconde proposition. Ils soutiennent que les critères de performances environnementale, sociale et de gouvernance(ESG)devant être intégrés à la rémunération doivent aller bien au-delà de ceux auxquels se limite la Banque TD actuellement, à savoir la valeur des donations charitables et la satisfaction des clients.
Bâtirente et le Fonds Esther-Blondin recherchent l’appui des autres actionnaires à leur proposition qui met de l’avant l’intégration de nouveaux indicateurs sociaux et environnementaux dans l’évaluation de la performance de la haute direction en vue de fixer la rémunération. Ils considèrent que les lignes directrices de la Global Reporting Initiative, auxquelles la Banque se réfère pour la production de son rapport de développement durable, fournissent justement un certain nombre d’indicateurs de performances qui aideraient la Banque à mieux appréhender ce que les actionnaires entendent par critères de performances environnementale, sociale et de gouvernance(ESG).