De plus en plus de Canadiens se retrouvent avec des difficultés à assumer leurs dépenses courantes, au point qu’une forte minorité est inquiète de parvenir à se nourrir.

L’inflation fait de plus en plus mal aux ménages canadiens, avec des conséquences inquiétantes sur leur capacité à subvenir à leurs besoins essentiels, indique l’Indice d’accessibilité financière de BDO, basé sur un sondage en ligne réalisé en août.

L’inflation a empiré les finances personnelles de des trois-quarts (78 %) des Canadiens. La capacité à épargner a fondu. Plus de la moitié des ménages (54 %) disent ainsi vivre d’un chèque de paie à l’autre. Il s’agit d’une hausse de trois points depuis l’an passé.

Au contraire, l’endettement s’alourdit. La hausse du coût des biens et services essentiels est le principal facteur contribuant à l’augmentation de l’endettement, affirment 84 % des répondants, soit une hausse de 14 % par rapport à 2021.

En conséquence, les Canadiens sont moins nombreux à disposer de suffisamment d’argent pour acheter de dont ils ont besoin. Les deux tiers d’entre eux (66 %) en sont capables, soit quatre points de moins que l’an passé (70 %).

C’est même un Canadien sur trois ( 35 %) qui confie qu’il est difficile de se nourrir et de nourrir leur famille. L’augmentation est spectaculaire, puisque c’est 12 points de plus que l’an dernier.

La moitié des Canadiens (52 %) trouvent difficile de se payer un moyen de transport, là aussi en forte hausse (+ 17 %) en un an.

Les achats moins essentiels ont déjà commencé à diminuer pour la majorité des Canadiens, qui ont coupé dans leurs dépenses pour les restaurants et les repas à emporter (61 %), pour leurs achats de voyages (60 %) et pour leurs dépenses en appareils électroniques domestiques (53 %).

Des conséquences sur l’épargne retraite

Ces restrictions s’appliquent également sur la préparation de la retraite. Quatre Canadiens sur dix ont ainsi réduit leur épargne en vue de la retraite. Et près des trois-quarts des Canadiens (71 %) trouvent difficile d’épargner pour la retraite, soit six points de plus que l’an passé.

En conséquence, les deux tiers des Canadiens (64 %) indiquent qu’ils ne sont pas sur la bonne voie pour épargner suffisamment pour la retraite, soit quatre points de plus en un an. La moitié de ces répondants se disent même très en retard quant à la préparation de leur retraite.

Un tiers des Canadiens (32 %) dit même n’avoir aucune idée de ce que sera leur plan de retraite. Le même nombre s’attend même à ne jamais pouvoir cesser de travailler, même si ils aimeraient prendre leur retraite un jour.